Célébration à Paris du 34ᵉ anniversaire de l’indépendance de l’Arménie

Deux thèmes principaux ont dominé les discours : l’amitié franco-arménienne et la nécessité d’une paix durable

Le 8 octobre, l’ambassade d’Arménie en France, – comme le veut la tradition, – a célébré par une grande réception dans les salons prestigieux de l’hôtel InterContinental de Paris le 34ᵉ anniversaire de l’indépendance de la République d’Arménie. De nombreuses hautes personnalités politiques françaises étaient présentes, parmi lesquelles on peut citer l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, le vice-président du Sénat Pierre Ouzoulias… Le primat du diocèse, l’évêque Krikor Khachatryan, se trouvait également parmi les invités. Les discours avaient pour thèmes principaux l’amitié solide entre les deux pays et l’impératif d’assurer une paix durable dans le Caucase.

Dans son discours, l’ambassadeur Khachatryan a évoqué les liens séculaires entre les deux pays, notant que l’Arménie considère la France comme un « phare ». Il a salué la déclaration de paix conclue sous l’égide des États-Unis, la considérant comme un « véritable tournant », mais a rappelé l’urgence de la libération des prisonniers arméniens détenus à Bakou. L’ambassadeur a exprimé sa profonde gratitude à la France pour le soutien « indéfectible » manifesté « dans les moments les plus difficiles ».

Par la suite, les représentants du Sénat et de l’Assemblée nationale de France ont réaffirmé leur plein soutien à l’intégrité territoriale de l’Arménie. Ils ont cependant souligné que pour transformer l’« espoir » en une paix stable, un traité signé et de réelles garanties sont nécessaires. Prenant la parole au nom du Sénat, le vice-président Loïc Hervé a noté que « la paix n’est pas seulement le fruit d’un compromis, mais aussi une exigence ». Il a également transmis les salutations du ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui n’a pu être présent en raison de la situation de crise politique du pays.

Prenant la parole au nom de l’Assemblée nationale, le président de la Commission des Affaires étrangères, Bruno Fuchs, après avoir salué le comportement exemplaire de la communauté franco-arménienne du passé à nos jours, a à son tour évoqué les menaces auxquelles l’Arménie fait face et la nécessité de la paix. Il a considéré les accords de Washington comme une étape importante, mais a néanmoins ajouté que le chemin final est encore long, qu’il faut rester vigilant et que la France continuera de se tenir aux côtés de l’Arménie.

Ainsi, la réception n’était pas seulement une célébration, mais aussi une rencontre diplomatique sérieuse, qui a montré que l’indépendance de l’Arménie a encore besoin d’être défendue, par une forte solidarité internationale.

La soirée s’est conclue sur des œuvres de Komitas, interprétées par le quatuor à cordes « Arev ».

Éditorial