Prise de parole de M. J.-J. Guillet, avec à ses côtés Hraïr Heratchian et Ara Krikorian
Vendredi 14 novembre a eu lieu, en la salle Sarkis Balabanian de l’église arménienne de Chaville, la présentation publique du livre « ARMÉNOPHILES. Dictionnaire monographique » de Hraïr Heratchian et Ara Krikorian. Cet ouvrage, nouvellement paru aux éditions Kirk publishing et contenant également une importante bibliographie et un index des quelque 900 noms cités, est un outil utile et pratique pour connaître tous ceux, non arméniens, qui, d’une manière ou d’une autre, ont soutenu de par le monde la cause arménienne ou se sont impliqués pour apporter leur part à la culture arménienne.

La soirée a débutée par la prise de parole de M. Jean-Jacques Guillet, maire de Chaville et invité d’honneur pour cette soirée. Celui-ci a exposé les raisons de son attachement à l’Arménie, ce pays enclavé et entouré d’ennemis et où il s’était rendu en 2017 pour inaugurer des installations solaires photovoltaïques dans le Tavoush, là où avait œuvré Patrick Dévédjian. Il a ensuite réaffirmé le soutien sans faille de la France à l’Arménie. On remarquait aussi dans l’assistance, la présence du Père Gourgèn Aghababyan, prêtre de la paroissie de Chaville, de Léon Hovnanian président de l’Anacra (Anciens combattants) ainsi que celle de Nathalie Nicodème-Saradjian, présidente de l’ASCA, association socio-culturelle arménienne de Chaville, organisatrice de la soirée.

Après quelques mots de bienvenue prononcés par Silva Ketendjian, présidente de l’Association culturelle et une introduction de Hraïr Heratchian et d’Ara Krikorian qui ont narré la genèse de l’ouvrage, un diaporama de 25 personnalités choisies au hasard, a été proposé. Celui-ci a permis aux présents de se faire un idée du riche contenu de ce dictionnaire. Parmi ceux-ci je voudrais relever ici trois noms qui interpellent :
Mustafa Azizoglu, maire de Malatya lors du génocide, qui n’a pas réussi à empêcher la déportation de la population arménienne de sa ville. Ayant cependant caché dans sa cave quelques Arméniens dans sa cave, il sera assassiné en 1921 par son propre fils, membre du Comité Union et Progrès de Talaat.
José Antonio Gurriaran. Journaliste espagnol, victime collatérale d’un attentat de l’Asala perpétré à Madrid le 29 décembre 1989. Grièvement blessé aux jambes, il va faire la démarche, après sa longue guérison, d’aller jusqu’à Beyrouth et rencontrer ces jeunes afin de comprendre leur motivation et finalement leur pardonner, devenant ainsi défenseur de leur cause.
Henri Saby. Ingénieur de recherche au CNRS, qui sera l’architecte politique et la cheville ouvrière de la résolution du Parlement européen reconnaissant le génocide des Arméniens le 18 juin 1987 à Strasbourg. Selon son souhait, une partie de ses cendres repose aujourd’hui au Panthéon des gloires nationales d’Erevan, non loin de la sépulture du Père Komitas.
Après quelques questions de l’assistance, la soirée s’est achevée dans la bonne humeur avec une séance de dédicaces suivie d’une petite réception, préparée par le Groupe des Dames de l’église.
H.H. ■