DIASPORA / CULTURE – Le souffle stambouliote sous le ciel de la région parisienne 

 

L’inoubliable prestation de la chorale « Loussavoritch » à Arnouville

Le vendredi 12 décembre au soir, Arnouville, en banlieue parisienne, a vécu un moment d’enthousiasme spirituel et culturel unique. L’immense cathédrale chaldéenne locale a rassemblé sous ses voûtes une foule nombreuse, venue assister à un événement historique : la première prestation de la chorale « Loussavoritch » de l’église Surp Harutyun de Taksim (Istanbul) au sein de la communauté arménienne de France. 

Cet événement, qui s’inscrivait dans le cadre du programme « Week-end stambouliote » initié par l’église Sainte-Croix de Varak d’Arnouville, a vu le jour grâce aux efforts constants du prédicateur des églises de Beyoğlu, le père Harutyun Damatyan. Il a constitué un pont unique entre les Arméniens d’Istanbul et de Paris 

La soirée a été honorée par la présence du primat du diocèse arménien de France, l’évêque Grigor Khachatryan, du primat des Chaldéens de Turquie, l’archevêque Sabri Anar, du père Krikor Damatyan (père du père Harutyun Damatyan), du maire d’Arnouville, Pascal Doll, et du clergé. Le discours d’ouverture a été prononcé par le président du conseil paroissial de l’église Sainte-Croix de Varak d’Arnouville, Alain Tamizian. Il a chaleureusement salué l’assistance et remercié les primats arménien et chaldéen de leur présence. Le président a exprimé une gratitude particulière envers Hagop Mamigonyan et les membres de « Loussavoritch », ainsi qu’envers le père Harutyun, grâce à l’idée et au travail duquel ce projet est devenu réalité.

Le programme a débuté par la « Prière du Seigneur » interprétée par la chorale de l’église chaldéenne, suivie de l’entrée de « Loussavoritch » avec le « Saint, Saint » (Sourp Sourp) d’Ekmalian. Sous la direction experte du chef de chœur Hagop Mamigonyan et avec l’accompagnement à l’orgue de Rober Doganay, la chorale a créé une atmosphère céleste. Au cours du concert qui a duré plus d’une heure, les solistes Sercan Kazeroglu, Maral Ayvaz et Sant Çakmakciyan ont charmé le public par leurs interprétations. Outre les chants spirituels, le répertoire profane a également reçu des applaudissements nourris, et la chanson finale « Erebouni Erevan » a été ovationnée debout, unissant tous les cœurs dans la nostalgie de la patrie. 

Le père Harutyun Damatyan a transmis la bénédiction du patriarche de Constantinople, l’archevêque Sahak Masaliyan, soulignant que le but de cette visite était la présentation digne des valeurs culturelles arméniennes d’Istanbul. Quant au primat des Arméniens de France, Mgr Grigor, il a hautement apprécié l’art interprétatif de la chorale, notant qu’elle a réussi à refléter le passé et le présent du peuple arménien à travers ses chants. 

À l’issue de la soirée, la réception organisée par le Comité des Dames de l’église Sainte-Croix de Varak a été l’occasion pour les Arméniens de France d’avoir un contact direct avec les invités stambouliotes. Des souvenirs ont été échangés, mais le plus important fut le renforcement de la conscience que le chant arménien ne connaît pas de frontières.

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Ajoutons que le lendemain, samedi 13 décembre en soirée, un dîner dansant a été organisé par le conseil paroissial de l’église Sainte-Croix de Varak d’Arnouville dans la salle « Oskian » de l’école Hrant Dink, avec la participation de la chorale « Loussavoritch ». Enfin, dimanche matin, la chorale a assisté à la messe célébrée en l’église Sainte-Croix de Varak, dont elle a assuré les chants liturgiques.

C. I.

Éditorial