Dîner caritatif de l’APCAF au profit de la construction de l’école maternelle d’Alfortville

Lors du dîner caritatif de l’Association pour la Promotion de la Culture Arménienne en France (APCAF), 80 convives ont assisté à une soirée d’une beauté exceptionnelle au profit de la construction de la nouvelle école maternelle d’Alfortville, au Yan’s Club, dans le 14e arrondissement de Paris. La soirée comportait deux parties : la première était l’interprétation par le pianiste Godefroi Bernier des œuvres de Komitas, et la seconde était un dîner au cours duquel Mgr Norvan Zakarian s’est exprimé sur la nécessité de construire une nouvelle école.
Première initiative du genre, le dîner caritatif de l’APCAF était plus qu’une simple occasion de vivre des moments culturels et spirituels uniques : celle d’écouter les œuvres de Komitas et les paroles inspirées de Mgr Norvan lors du dîner.
Bien souvent, lors des soirées artistiques, seules quelques pièces de Komitas sont jouées. Mais ce vendredi 13 mai, le pianiste Godefroi Bernier a créé la surprise en interprétant Komitas pendant plus d’une heure. Un récital qu’il avait préparé avec beaucoup de soin et de foi, et qui a ravi et surpris les personnes présentes, remplissant leurs cœurs des mélodies intimes et sensibles de Komitas.
Pour ceux qui sont fascinés par l’identité arménienne et intéressés par l’avenir de la nouvelle génération, ce fut une belle et unique surprise de voir un dîner de charité se transformer en soirée artistique à part entière.
Parmi les invités figuraient des figures bien connues de la communauté arménienne et des responsables de diverses organisations, telles que la présidente de la Croix-Bleue des Arméniens de France, Béatrice Ananian, le premier président de l’Assemblée des délégués diocésains du Diocèse arménien de France, Ara Deyirmendjian, le président du conseil d’administration de Homenetmen, Levon Baghdassarian, la membre du conseil d’administration de Hamazkaïne, Houri Baghdassarian, le fondateur de l’UMAF, le Dr. Serge Simonian, ainsi que le fondateur de l’école Saint-Mesrop d’Alfortville, la première école arménienne en France fondée dans les années 1980, après quoi six écoles ont été ouvertes, qui ont contribué à former de nombreuses figures patriotes et culturelles qui défendent jour et nuit la lutte existentielle des Arméniens…
Le Yan’s Club disposait de toutes les commodités en tant que lieu culturel arménien pour assurer les parties artistiques et culinaires de l’événement. Il est vraiment dommage qu’il n’ait pas été plus utilisé comme lieu de culture et de célébration par les diverses associations communautaires. Il est resté pour ainsi dire « secret », mais a toutes les qualités pour accueillir des programmes communautaires plus inclusifs. Il a depuis toujours des chefs cuisiniers qui préparent des repas particulièrement savoureux.
Au cours de la deuxième partie de soirée, Mgr Norvan Zakarian a remercié les présents et les organisateurs de l’APCAF, en particulier Houri Assadourian, pour avoir eu l’idée d’organiser cet événement si chaleureux. Il a également remercié Godefroi Bernier qui, après avoir entendu parler du projet de construction de l’école maternelle d’Alfortville sur AYP FM, a spontanément proposé de participer à l’événement.
Dans son discours, Mgr Norvan Zakarian a évoqué la nécessité de l’acquisition et de la transmission de la langue arménienne, qui englobe la culture, l’esprit, la foi et toutes les possibilités créatives du peuple. Dans les pays occidentaux, les conditions politiques et sociales ont rendu impossible l’apprentissage de l’arménien au sein des familles. C’est donc à l’école d’assurer cette fonction. Selon lui, la perte de la langue équivaut à la perte de l’esprit créatif et ne ferait que parachever le programme d’extermination turc. Les Arméniens ont résisté au désastre, se sont reconstruits, ont continué à créer, et c’est grâce aux écoles qu’ils continueront à garder leur identité vivante. La soirée caritative a permis de récolter environ 60 000 euros.

Jiraïr Tcholakian