Interview de Zareh Sinanyan, Commissaire aux affaires de la diaspora par la Radio Publique d’Arménie

Le rapatriement et les relations avec la diaspora : à quel stade en sommes-nous aujourd’hui ?

Zareh Sinanyan : Les relations entre l’Arménie et la diaspora évoluent constamment. Nous sommes aujourd’hui dans une phase de meilleure connaissance mutuelle, mais ce processus peut prendre du temps. La compréhension de l’Arménie par la diaspora a toujours été un défi complexe. La diaspora a trouvé sa zone de confort en ignorant les problèmes les plus graves de l’Arménie.

Quelles ont été les lacunes de la diaspora face à l’aggravation des problèmes de l’Arménie ?

Z.S. : Le silence et le détournement du regard ont conduit à cette situation. L’indifférence et la neutralité de certaines franges de la diaspora n’ont pas permis de répondre à temps aux défis auxquels l’Arménie était confrontée.

« Nouvelle diaspora » : réalité ou fiction ?

Le concept de « nouvelle diaspora » existe-t-il vraiment, et quel rôle joue le Commissaire principal dans sa formation ?

Z.S. : Je vous remercie pour cette caractérisation, mais la nouvelle diaspora s’est formée spontanément et depuis longtemps. Les incompréhensions et les différences idéologiques apparues ces dernières années ont joué un rôle clé dans sa constitution. Cette nouvelle couche de la diaspora se caractérise par une approche plus critique et une participation active, contrairement aux structures traditionnelles.

Quelles sont les perspectives et les défis du rapatriement ?

Z.S. : Si notre pays devient un lieu où les questions de sécurité et autres trouvent des solutions stables, nous n’aurons plus besoin de convaincre ni d’élaborer des stratégies.

La question du rapatriement des Arméniens de Syrie

Z.S. : Rapatrier les Arméniens de Syrie en Arménie n’est pas en soi un problème. Le défi est de leur assurer un logement et un emploi. Notre bureau maintient le contact avec les communautés arméniennes de Syrie. Si le désir est là, nous pouvons résoudre la question de leur rapatriement en Arménie. Par ailleurs, avec le ministère des Affaires sociales, nous réfléchissons à la construction d’un quartier temporaire pour les Arméniens de Syrie. Cette initiative nécessite un travail cohérent sur différents fronts.