FRANCE – AZERBAÏDJAN – Selon le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, les nouvelles exigences de l’Azerbaïdjan envers l’Arménie sont inacceptables

Le ministre français des Affaires européennes et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors d’auditions à l’Assemblée nationale, a jugé inacceptables les nouvelles exigences de l’Azerbaïdjan envers l’Arménie.

« L’Azerbaïdjan exige maintenant également une révision de la Constitution arménienne. Cette nouvelle condition préalable n’est pas acceptable et retarde la signature de l’accord de paix », a déclaré le ministre, ajoutant que la France suit de près les procès des Arméniens du Haut-Karabakh emprisonnés à Bakou.

« La France, ainsi que l’Union européenne (UE), suivent attentivement la situation de toutes les personnes détenues arbitrairement et appellent à leur libération dans le cadre des négociations en cours entre Erevan et Bakou », a-t-il dit.

« Le Caucase du Sud doit devenir un espace de paix et de prospérité », a ajouté le ministre, soulignant que l’UE peut jouer un rôle pour « ouvrir les frontières, sortir cette région de l’isolement, au bénéfice de la population de la région ».

Bakou réagit

Bakou, réagissant immédiatement au ministre français des Affaires étrangères, a déclaré : « Nous exigeons de la France qu’elle cesse les démarches qui ne contribuent pas à la paix et qu’elle évite les actions qui déstabilisent la situation. »

« Il est inacceptable de remettre en question la demande légitime de modification de la Constitution arménienne contenant des revendications territoriales envers l’Azerbaïdjan – qui est discutée depuis plus de deux ans – et de la présenter comme une nouvelle condition. Si la France soutient vraiment la conclusion rapide d’un accord de paix, comme elle le déclare, alors elle devrait appeler l’Arménie à prendre les mesures appropriées dans cette direction. Nous exigeons l’arrêt des démarches qui ne contribuent pas à la paix et d’éviter les actions qui déstabilisent la situation dans la région », a déclaré le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Aykhan Hadjizade. ■