Mercredi 10 septembre, dans le cadre du mouvement « Bloquons tout », des grèves et des manifestations de protestation ont eu lieu sur tout le territoire français – parfois massives, parfois plus restreintes – dont les participants ont exprimé leur mécontentement contre la politique d’austérité du gouvernement. Ce mouvement social a eu lieu malgré le fait que le gouvernement avait démissionné la veille, mais il semble que l’objectif réel était d’envoyer un avertissement aux autorités du pays, quel que soit celui qui occupera le fauteuil de Matignon.
Selon le ministère de l’Intérieur, le nombre total de manifestants dans l’hexagone était de 175 000. Le ministre Retailleau a salué les forces de sécurité qui, selon lui, ont réussi à « empêcher avec succès le blocage du pays ».
Comme presque toujours, dans plusieurs villes – principalement Paris, Rennes, Nantes – les manifestations ont dégénéré, de graves affrontements avec la police ont été enregistrés, au cours desquels 13 policiers ont été blessés. Selon le ministère de l’Intérieur, 521 personnes ont également été arrêtées, dont 251 à Paris.
Les initiateurs du mouvement appelaient à bloquer et perturber le travail des ports, des dépôts de carburant, des transports et à bloquer les routes.
Lors des manifestations, les slogans les plus fréquemment entendus concernaient les demandes de démission du président Macron et d’augmentation des impôts pour les riches. Selon les critiques du gouvernement, le budget devrait prioritairement financer les hôpitaux et les transports publics, au lieu d’être massivement consacré à la production d’armes.
Notons que la proposition d’économies budgétaires du Premier ministre Bayrou, contraint à la démission, contrairement aux revendications des manifestants, prévoyait de réduire les dépenses dans presque tous les secteurs, sauf la défense, qui devait bénéficier d’un budget accru.
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