Jeudi 25 septembre, lors d’une cérémonie solennelle au Conservatoire national supérieur de musique de Paris, la violoniste franco-arménienne Astrik Siranossian a reçu le grade de Chevalier de l’Ordre national du Mérite, l’une des plus hautes distinctions de France. Elle a été jugée digne pour ses réalisations artistiques et son engagement civique.
La décoration a été remise à la musicienne arménienne de 36 ans par l’homme d’affaires et mécène François Henrot, en présence de la famille de la lauréate, d’amis musiciens, d’artistes, d’écrivains, de journalistes et d’autres personnalités du monde des affaires.
« Par ce geste, la République française rend hommage non seulement à une musicienne exceptionnelle, mais aussi à une femme dévouée qui a fait de la musique un langage universel de partage et d’héritage culturel », a déclaré Henrot dans son discours.
Une scène internationale brillante
Née dans une famille arménienne de Lyon, Astrik Siranossian s’est rapidement établie comme l’une des représentantes les plus remarquables de sa génération. Lauréate de prestigieux concours internationaux, elle s’est produite sur les scènes les plus célèbres du monde – de la Philharmonie de Paris au Musikverein de Vienne et au Carnegie Hall de New York – en collaborant avec des chefs d’orchestre et orchestres renommés, tout en poursuivant une activité intense de musique de chambre couvrant un répertoire du classique au contemporain. Ses enregistrements, hautement appréciés par les critiques, mettent en lumière une artiste qui allie maîtrise, sensibilité et profondeur d’interprétation.
Avec cette distinction, la République française honore non seulement une activité artistique exceptionnelle, mais aussi un engagement civique profond.
Astrik Siranossian rejoint désormais les rangs des musiciens respectables qui, par leur art et leur générosité, contribuent à l’influence culturelle de la France et à son dialogue avec le monde.
L’artiste est lauréate de nombreux concours internationaux. Elle joue sur l’exceptionnel violon fabriqué par Francesco Ruggeri en 1676. Siranossian a publié en 2016 un album dédié à Komitas.
Puisqu’il est question d’Astrik Siranossian, notons également qu’il y a quelques jours, sous les voûtes de la chapelle des Chrétiens d’Orient de la cathédrale Notre-Dame de Paris, elle a interprété l’hymne « Havun, Havun ». Une vidéo de cette interprétation a également été enregistrée. Cette création attribuée à Saint Grégoire de Narek est considérée comme l’un des plus anciens hymnes de la musique spirituelle arménienne.
La chapelle des Chrétiens d’Orient, créée à la demande et à l’initiative de l’archevêque de Paris et ordinaire des catholiques d’Orient Laurent Ulrich – dont l’inauguration a eu lieu le 28 mai 2025 – est dédiée aux traditions chrétiennes d’Orient et vise à rappeler aux pèlerins les sources spirituelles venant des pays orientaux.
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