En réaction aux attaques déclenchées par l’Azerbaïdjan contre les territoires souverains de l’Arménie les 13 et 14 septembre, des jeunes arméniens ont organisé à Paris des actions de protestation contre les représentations officielles azerbaïdjanaises.
Parmi ces actions, celle contre l’ambassade d’Azerbaïdjan le dimanche 18 septembre a tout particulièrement retenu l’attention en raison de l’attaque sur la porte du bâtiment.
À ce sujet, Rahman Mustafayev, à cette époque l’ambassadeur d’Azerbaïdjan, de ce pays aussi civilisé et exemplaire, avait écrit sur les réseaux sociaux : “Des Arméniens français attaquent l’ambassade d’Azerbaïdjan. Mais laissons de côté les barbares arméniens. Monsieur Emmanuel Macron, honte à la France de ne pas protéger les ambassades et d’ignorer les appels fondés liés à notre sécurité.” Ici, en passant, notons que Mustafayev a été récemment remplacé par Leyla Abdulayeva qui s’était illustrée par ses propos très durs envers les Arméniens lorsqu’elle était l’attachée de presse du ministère des Affaires étrangères de son pays.
Alors que Mustafayev continuait frénétiquement à soulever cette histoire de porte avec des descriptions « pathétiques » dans les jours suivants, des poursuites pénales avaient été lancées à Bakou pour retrouver et punir les responsables de cette « attaque ». Ne se satisfaisant pas de tout cela, le président Aliyev avait, à son tour, publiquement abordé la question.
Après ces péripéties, le matin du 19 octobre, Loris Tufanian, un défenseur de la Cause arménienne et l’un des responsables de l’association « Charjoum », a été placé en garde à vue. Il a été conduit à la Sûreté territoriale de Paris.
Finalement, le lendemain matin, le 20 octobre, nous avons appris avec satisfaction que le jeune activiste arménien a été libéré.
Son procès aura lieu le 23 juin. ■