GÉORGIE – Sur ordre du ministre de la Culture, des fouilles minutieuses seront entreprises sur le site de « l’École du monastère » à Tbilissi

 

Des pierres tombales avec des inscriptions arméniennes y ont été découvertes

Selon des sources historiques connues, pendant la période 1430-1938, dans la zone de l’actuelle école n°104 de Tbilissi (anciennement Karetupani, aujourd’hui rue Atoneli, sur la rive droite du fleuve Kour), s’élevait l’église Sainte-Mère-de-Dieu du diocèse de l’Église apostolique arménienne, qui est aussi appelé « Temple mère du monastère » ou « Monastère des Pères » (Harants Vank). L’immense complexe monastique à trois dômes comprend le bâtiment à deux étages du presbytère, des centres éducatifs et culturels, des chambres résidentielles. Des personnalités de l’époque sont aussi enterrées dans la cour.

Pendant la période appelée « terreur rouge » en Union soviétique, dans les années 1930, à Tbilissi, comme beaucoup d’autres églises géorgiennes, arméniennes et catholiques, ce complexe monastique a également été détruit. Aujourd’hui, seuls le clocher et une partie du presbytère en sont conservés. L’école n ° 104 et le bâtiment du ministère de la Culture de Géorgie ont été construits sur le site du monastère.

Comme nous pouvons lire dans le journal « Vrastan », récemment, des travaux de rénovation ont été entrepris dans le bâtiment du ministère et dans sa cour, adjacents à l’école. Au cours des travaux de terrassement, les ouvriers ont découvert des pierres tombales en marbre, sans inscriptions et d’autres avec des inscriptions arméniennes et géorgiennes, ainsi que des reliques humaines. La ministre de la Culture de Géorgie Tea Tsouloukiani en a été immédiatement informée.

Suite à cette révélation, Tsouloukiani a invité le prélat du diocèse arménien Mgr Kirakos Davtian et le rédacteur en chef du journal « Vrastan », Van Paypourtian, pour une consultation. Lors de cette rencontre, la décision de réinhumer les reliques dans le panthéon de Khodjivank a été prise.

À l’initiative et sur ordre de Tea Tsouloukiani, de nouvelles fouilles minutieuses seront entreprises dans la zone située dans un périmètre de 50 mètres, à partir du mois de janvier de l’année prochaine.

Levon Chidilyan, le président de l’organisation non gouvernementale « Miasin » opérant à Tbilissi, a déclaré au journal « Vrastan » : « Nous sommes reconnaissants à Mme la Ministre pour sa bienveillance et pour l’ordre de poursuite des travaux qu’elle a donné. Je pense qu’il y a encore beaucoup de reliques et de pierres tombales dans cette zone. »

Jusqu’à présent, deux tombes ont été découvertes, avec des ossements, car le Monastère avait aussi son propre panthéon.