Désormais, les patients transportés en Arménie seront examinés par des médecins azéris au point de contrôle
Le 20 juillet, dans une interview accordée à la télévision publique d’Arménie, le ministre d’Etat d’Artsakh, Gourguen Nersissian, a évoqué la situation créée à la suite du blocus du corridor de Berdzor.
– Il y a, désormais, une grande armée de chômeurs, qui pèse financièrement sur l’État.
– Les moyens de transport public à Stepanakert ne fonctionnent plus. Nous essayons d’assurer autant que possible la connexion des régions avec Stepanakert.
– Nous avons des difficultés à collecter les déchets amassés, ce qui peut créer de graves problèmes sanitaires et épidémiques.
– 70% des travaux de récolte agricole sont incomplets et ne peuvent plus être poursuivis.
Nersissian a également mentionné la condition que la partie azerbaïdjanaise a imposée à la Croix-Rouge en transport des patients au poste de contrôle illégal situé dans le couloir de Berdzor, et qui implique désormais des médecins azéris.
« L’ingéniosité de l’Azerbaïdjan ne connaît pas de limites. Finalement, nous avons atteint un point où l’Azerbaïdjan impose la présence de médecins azerbaïdjanais à la Croix-Rouge lorsque celle-ci transporte des patients en Arménie ; la partie azerbaïdjanaise exige un examen médical supplémentaire au point de contrôle. Ce sont des conditions qui vont à l’encontre de la dignité de nos concitoyens, qui ont pour but de les mettre dans une situation inconfortable. Et comment imaginez-vous que nos citoyens soient soumis à un examen médical par les Azerbaïdjanais dans ces conditions ? Je ne l’exclus pas, d’ailleurs, je suis même convaincu que ce procédé se fera devant des caméras », a souligné le ministre.