La collaboration entre le Vatican et l’Azerbaïdjan s’accroit

Après que le turc-azerbaïdjanais soit devenu le 3 avril dernier la 56e langue utilisée par « Vatican News »,  l’organe officiel de presse du siège de l’Église catholique romaine, c’est maintenant l’Université pontificale grégorienne de Rome qui participe au développement des relations entre le Vatican et l’Azerbaïdjan d’Aliev.

Le 9 avril, un courte dépêche postée sur le site de la « Communauté des chrétiens Albanais-oudis », annonce la tenue d’une conférence internationale consacrée à l’Albanie du Caucase dans cette prestigieuse institution universitaire catholique, en collaboration avec plusieurs partenaires officiels azerbaïdjanais. Un thème cher aux acteurs de la propagande azerbaïdjanaise. Curieusement, l’information ne figure pas sur le site de l’Université grégorienne, sans doute dans un sursaut de « pudeur », mais seulement sur ceux des Oudis et du « Centre international du multiculturalisme de Bakou »..

Le texte de la dépêche

Le 10 avril se tiendra la XII ème conférence scientifique internationale intitulée « Christianisme en Azerbaïdjan: Histoire et Modernité » dédiée au patrimoine du Caucase d’Albanie à l’Université pontificale grégorienne du Saint-Siège du Vatican. Les coorganisateurs de cette conférence sont l’Institut d’histoire et d’ethnologie d’Azerbaïdjan, l’ambassade de la République d’Azerbaïdjan et la « Communauté des chrétienne des Albanais-oudis ». Lors de la conférence, les exposés d’experts de la culture albanienne venus de Turquie, du Kazakhstan, d’Ouzbékistan, de Corée du Sud, de Russie, de Pologne, d’Italie, de Géorgie, d’Allemagne, de France, du Canada, des États-Unis et de Lituanie seront présentés et discutés.

On ne peut naturellement que s’étonner de l’organisation d’une telle manifestation de pure propagande en ce lieu où l’Arménologie et des figures de premier plan de l’histoire et de la spiritualité des Chrétiens d’Orient ont occupé, et occupent encore, une grande place.

Il ne serait naturellement pas inintéressant de connaitre les noms des participants à cette conférence, en particulier ceux originaires de France, même si leur compétence scientifique et leur motivation ne laissent planner aucun doute sur les motifs de leur participation à une telle farce.

Le trouble qui nait de cette initiative ne tient en réalité qu’à la qualité et au statut de l’institution qui l’accueille, la prestigieuse université papale. Si toutefois l’annonce faite par les Oudis était confirmée. Toutes les hypothèses et supputations autour d’une possible compromission du Vatican, et donc de l’Église catholique romaine, avec la démocrature azerbaïdjanaise se verraient alors confirmées et le patient et fructueux dialogue engagé par l’Eglise arménienne avec l’Église catholique, sérieusement menacé. Sans parler du malaise de nos frères Arméniens catholiques.

Pour notre part, nous attendons avec hâte la publication des actes de cette « conférence internationale ».

Sahak SUKIASYAN