La conférence par laquelle le scandale est arrivé …

A la suite de la scandaleuse « conférence internationale » de Rome du 10 avril, l’Université grégorienne tente désespérément de se défendre en mettant en avant la fait que la salle dans laquelle s’est tenu ce rassemblement « avait été louée à l’ambassade d’Azerbaïdjan » sans implication directe de l’université et de l’Église catholique romaine.  Cependant, le compte-rendu publié le même jour sur le site de l’Église catholique en Azerbaïdjan nous apprend que ses participants ont été salués par des lettres émanant du père Georges Jacob Koovakad (syro-malabare) Préfet du Dicastère pour le dialogue interreligieux et par cardinal Claudio Gugerotti, Préfet du Dicastère pour les Églises orientales. L’évêque Vladimir Fekete, Préfet apostolique de l’Église catholique d’Azerbaïdjan qui participait également à la conférence,  a apporté son témoignage personnel sur la liberté d’action dont il bénéficiait dans ce pays. Une implication sans équivoque de la haute hiérarchie de l’Église romaine. 

Le texte de la dépêche publié sur le site

Le 10 avril, la 12e conférence scientifique internationale sur le thème « Le christianisme en Azerbaïdjan, histoire et modernité » s’est tenue à l’Université pontificale grégorienne.

Les organisateurs du forum sont le Centre international de Bakou pour le multiculturalisme, l’Institut d’histoire et d’ethnologie de l’Académie nationale des sciences d’Azerbaïdjan, l’Ambassade de la République d’Azerbaïdjan près le Saint-Siège et la Communauté chrétienne albanaise-oudie d’Azerbaïdjan.

La conférence accueille des scientifiques d’Azerbaïdjan, de Russie, d’Italie, de Turquie, du Kazakhstan, d’Ouzbékistan, de Corée du Sud, de Pologne, de Géorgie, d’Allemagne, de France, de Malte, du Canada, des États-Unis et de Lituanie. Les participants à la conférence ont été salués par des lettres du cardinal Georges Jacob Koovakad, Préfet du Dicastère pour le dialogue interreligieux, et du cardinal Claudio Gugerotti, Préfet du Dicastère pour les Églises orientales.

S’exprimant lors de la cérémonie d’ouverture de la conférence, l’ambassadeur d’Azerbaïdjan auprès du Saint-Siège, Ilgar Mukhtarov, a souligné que la conférence était consacrée à l’étude de la riche histoire du christianisme, de la diversité religieuse et du multiculturalisme en Azerbaïdjan. Le diplomate a souligné que l’Azerbaïdjan qui est situé au carrefour de l’Europe et de l’Asie est depuis longtemps un lieu de rencontre entre diverses civilisations, cultures et religions. À cet égard, il est particulièrement important qu’un événement aussi important se tienne à la prestigieuse Université pontificale grégorienne. Ilgar Mukhtarov a ajouté  « Tout au long de son histoire riche et variée, le christianisme a joué un rôle important dans le façonnement du paysage culturel et spirituel de cette région. Les églises, monastères et temples chrétiens anciens, datant de nos jours, témoignent clairement des liens historiques du christianisme avec notre pays ».

Revan Hasanov, directeur exécutif du Centre international de Bakou pour le multiculturalisme, a prononcé un discours de bienvenue à l’ouverture de la conférence. Il a rappelé que l’Azerbaïdjan est connu comme un pays musulman, puisqu’environ 95 % de sa population est musulmane. Cependant, outre son héritage islamique, l’Azerbaïdjan possède également un riche patrimoine chrétien, qui est protégé et étudié à un haut niveau. Dans son discours, Revan Hasanov a ajouté  « Nous pouvons affirmer avec fierté que la diversité culturelle et religieuse est préservée en Azerbaïdjan ».

Le Préfet apostolique de l’Église catholique d’Azerbaïdjan, Mgr Vladimir Fekete, a également participé à la conférence. Il a évoqué la présence historique de l’Église catholique dans le pays, les étapes du renouveau de la communauté catholique après le rétablissement de l’indépendance de l’Azerbaïdjan et la vie des catholiques du pays aujourd’hui. Il a déclaré « L’Église catholique d’Azerbaïdjan mène ses activités dans un climat de liberté. Nous nous efforçons de contribuer au développement de la société, de coopérer activement avec les autres communautés religieuses pour préserver et renforcer la paix et l’harmonie interreligieuse dans le pays, de diffuser les valeurs spirituelles et de promouvoir les initiatives de paix au sein de la société ». 

Traduction : Sahak SUKIASYAN