La FRA envisage d’organiser de nouvelles manifestations anti-gouvernementales

La Fédération révolutionnaire arménienne (Dachnaktsoutioun) a signalé jeudi qu’elle était prête à lancer un mouvement d’opposition plus large et des manifestations de rue visant à renverser le gouvernement arménien.

Les dirigeants du parti d’opposition ont accusé l’administration du Premier ministre Nikol Pachinian de planifier de faire des concessions radicales à l’Azerbaïdjan et à la Turquie qui menaceraient l’existence même de l’Arménie et du Haut-Karabakh.

« Cette résistance doit être dirigée contre ceux qui essaient de nous conduire à des concessions vitales avec de faux appels pacifistes », a déclaré Armen Roustamian, membre du nouveau bureau de gouvernement de la FRA élu lors d’un congrès du parti tenu à Erevan.

Le congrès d’une semaine a réuni des membres seniors des branches du parti en Arménie et de sa diaspora mondiale. Une déclaration adoptée par celui-ci indique que la FRA doit être prête à jouer un rôle « décisif » dans la lutte pour un changement de régime.

La FRA est désormais affilié au bloc d’opposition Hayastan dirigé par l’ancien président Robert Kotcharian. Le bloc a terminé deuxième lors des élections législatives anticipées tenues en juin dernier.

S’exprimant lors d’une conférence de presse conjointe, Roustamian et le chef canado-arménien du Bureau, Hagop Der Khatchadourian, n’ont donné aucune indication que la FRA envisageait de se séparer du parti Hayastan.

Pourtant, ils ont déclaré qu’ils étaient ouverts à coopérer avec davantage de forces d’opposition qui partagent leurs préoccupations concernant les menaces « existentielles » auxquelles l’Arménie est confrontée. Ils ont également plaidé en faveur de nouvelles méthodes de lutte politique contre le gouvernement de Pachinian, notamment les manifestations de rue.

Hayastan avait déjà annoncé en novembre le début d’une campagne de « résistance nationale » lors d’un rassemblement à Erevan. Mais le parti n’a pas organisé d’autres manifestations depuis lors.

Kotcharian a déclaré en décembre qu’en dépit de ce qu’il considère comme une forte baisse de la cote de popularité de Pashinian, les Arméniens ne sont toujours pas disposés à assister en très grand nombre aux manifestations antigouvernementales. L’ex-président a maintenu son point de vue lors d’une conférence de presse tenue le mois dernier.

Roustamian semble reconnaître que les groupes d’opposition ont besoin de plus de temps pour générer un fort mouvement de protestation.

« Les gens ne ressentent pas de danger existentiel », a-t-il déclaré. « Je suis sûr que dès que les gens ressentiront ce danger existentiel, ils rempliront les rues. C’est pourquoi les autorités font tout pour garder les gens dans l’ignorance. »