« L’Arménie est forcée à céder un corridor à l’Azerbaïdjan, à rejoindre l’État de l’Union, et en raison de sa résistance, elle est soumise à des pressions militaires »

Le 26 décembre, le secrétaire du Conseil de sécurité d’Arménie, Armen Grigorian, a annoncé à la télévision publique que la demande de céder un corridor à travers le territoire arménien est à la base de la crise du corridor de Berdzor qui dure depuis 16 jours. Il a ajouté que l’attaque contre l’Arménie le 13 septembre est lié à cette même exigence.

« Tout ce large contexte, pour ainsi dire, s’inscrit dans une logique de soutien à l’Azerbaïdjan, pour obtenir un couloir à travers le territoire de l’Arménie. L’Arménie continue de résister à cela. Soit dit en passant, je peux clairement dire que la tension survenue le 13 septembre est également liée à cela ; et c’est la source ou le motif de toute cette crise », a déclaré Grigorian.

Notons que le gouvernement arménien annonce aussi publiquement pour la première fois que l’Arménie subit des pressions pour qu’elle rejoigne l’Alliance russo-biélorusse (l’État de l’Union).

« Lorsque l’Arménie résiste, elle reçoit des pressions sous la forme militaire », a affirmé le secrétaire du Conseil de sécurité, sans préciser d’où viennent ces pressions.

Mais auparavant, le présentateur a cité une déclaration de l’ambassadeur biélorusse d’après laquelle le troisième État manquait à l’Alliance russo-biélorusse.

« Vous avez mentionné la déclaration de l’ambassadeur… naturellement, les pressions sur l’Arménie viennent aussi de là, et quand la démocratie arménienne, le système démocratique lui résistent, elles reçovient d’autres types de pressions, sous la forme de forces militaires », a déclaré Grigorian.

A la question « Est-ce tout cela est pour le couloir ? », le secrétaire du Conseil de sécurité a répondu : « Aussi. En d’autres termes, un corridor extraterritorial sur le territoire de l’Arménie. »

À la réflexion du présentateur : « La pression exercée à Latchine, tous ces événements… », Grigorian a répondu : « Naturellement, c’est de cela qu’il s’agit. »

Ainsi, pour la première fois, le secrétaire du Conseil de sécurité évoque les pressions exercées par la Russie pour forcer l’Arménie à rejoindre l’État de l’Union, une affirmation qu’on avait déjà pu entendre à plusieurs reprises par de nombreux députés du pouvoir. Et comme nous l’avons vu plus haut, Grigoriann déclare que lorsque la démocratie arménienne, avec son système démocratique, résiste au désir de son allié stratégique (à savoir, de la Russie – «NH») d’établir un État de l’Union, la réponse est reçue sous la forme de pressions militaires. Լe secrétaire du Conseil de sécurité souligne que « selon la Constitution, l’Arménie est un Etat souverain et le restera, et la protection de la souveraineté est la mission de ce gouvernement. »