Mirzoyan : « La paix est établie, mais il reste encore beaucoup à faire »
L’Arménie est prête à entamer des consultations avec la partie azerbaïdjanaise dès que possible concernant le lieu et la date de la signature de l’accord de paix, mais n’accepte pas la condition préalable posée par l’Azerbaïdjan pour la signature. C’est ce qu’a réaffirmé le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, lors d’un entretien avec des journalistes au Parlement.
« Nous avons fait savoir que nous sommes prêts à commencer dès que possible. À l’heure actuelle, je suis prêt à entamer des consultations avec la partie azerbaïdjanaise sur le lieu et la date de la signature de cet accord. Bien sûr, nous connaissons aussi le commentaire et la condition de la partie azerbaïdjanaise à ce sujet. Nous n’acceptons pas cette condition. […] Nous ne la considérons pas comme un sujet de discussion et nous ne l’acceptons pas. J’espère que les processus évolueront prochainement de telle manière que nous franchirons également cette étape d’institutionnalisation de la paix – la signature, puis la ratification », a déclaré le ministre.
Rappelons que l’Azerbaïdjan avait avancé comme conditions préalables à la signature finale de l’accord de paix la dissolution du Groupe de Minsk (qui a déjà eu lieu) et la modification de la Constitution arménienne. La partie arménienne a souligné à plusieurs reprises que la question de la modification de la constitution relevait exclusivement de l’agenda politique intérieur et de la décision du peuple arménien.
Le ministre a cependant souligné le fait que la paix était déjà établie, compte tenu de la pré-signature de l’accord, de son large accueil international et de l’engagement continu des dirigeants des deux pays à maintenir et à développer la paix. « À cet égard, l’étape importante que nous souhaitions – l’établissement de la paix par la signature – a eu lieu avec la pré-signature. […] Dans ces conditions, cette signature [finale] est peut-être déjà davantage la continuation technique du processus et, bien sûr, l’institutionnalisation », a-t-il dit.
Mirzoyan a souligné qu’il restait encore beaucoup de travail à faire, depuis la délimitation des frontières jusqu’aux questions humanitaires et au retour des prisonniers.