Le chef de l’armée arménienne inculpé dans l’affaire des munitions défectueuses

Les procureurs de l’État ont révélé lundi que le plus haut général de l’armée arménienne avait également été inculpé dans le cadre d’une enquête pénale sur la fourniture de munitions prétendument défectueuses aux forces armées.

Deux autres généraux ainsi que l’ancien ministre de la Défense Davit Tonoyan et un marchand d’armes ont été arrêtés dans le cadre de la même enquête en septembre. Le Service de sécurité nationale (SSN) les a accusés de fraude et de détournement de fonds qui ont coûté à l’État près de 2,3 milliards de drams (4,7 millions de dollars).

Les accusations découlent de l’achat de roquettes prétendument obsolètes pour l’armée arménienne.

Selon le SSN, un intermédiaire privé a livré les roquettes à l’Arménie en 2011 et que le ministère de la Défense a refusé de les acheter à l’époque après avoir découvert qu’elles étaient inutilisables.

Pendant des mois, le SSN n’a pas confirmé les informations selon lesquelles il aurait également inculpé le lieutenant-général Artak Davtian, le chef de l’état-major général de l’armée.

Un porte-parole du bureau du procureur général, Gor Abrahamian, a inscrit Davtian parmi les sept suspects inculpés dans cette affaire. Abrahamian a déclaré qu’il était accusé d’abus de pouvoir. Les suspects incluent le lieutenant-général Stepan Galstian, l’un des anciens adjoints de Davtian qui a été limogé en décembre.

Davtian n’a pas été licencié malgré l’acte d’accusation. Il n’est pas clair s’il plaidera coupable aux accusations au cours de son procès qui devrait commencer dans les semaines qui viennent.

Selon Abrahamian, un procureur supervisant l’enquête du SSN a certifié ses conclusions et renvoyé l’affaire devant un tribunal le 7 janvier.

La décision du procureur est intervenue quatre jours après que Tonoyan a de nouveau fermement nié tout acte répréhensible. Dans un communiqué, l’ancien ministre de la Défense a insisté sur le fait que les munitions n’avaient pas dépassé leur date d’expiration et avaient été utilisées avec succès pendant la guerre de 2020 au Haut-Karabakh.

Tonoyan a averti qu’il ne devait pas devenir le bouc émissaire de la défaite de l’Arménie dans la guerre de six semaines. Il s’est engagé à faire des révélations « surprises » à cet égard.