Le 11 avril, à l’Hôtel du Département des Bouches-du-Rhône à Marseille, s’est tenue l’inauguration de la banderole commémorative du Génocide des Arméniens, à l’initiative de Martine Vassal, Présidente du Conseil départemental.
Organisé dans le cadre de la commémoration du 110e anniversaire du Génocide des Arméniens, cet événement a réuni des représentants officiels, des élus, des membres de la communauté arménienne ainsi que de nombreuses personnalités investies dans le travail de mémoire.
Ce moment de recueillement, empreint de dignité et de respect, a rappelé l’importance de transmettre l’histoire du premier génocide du XXe siècle et de rendre hommage aux 1,5 million de victimes innocentes, dans un esprit de vérité, de justice et de mémoire.
Lors de cette cérémonie, Ara Mkrtchian, Consul général d’Arménie à Marseille, a salué avec émotion l’engagement sincère et constant de Madame Vassal envers le peuple arménien et la préservation de sa mémoire.
Dans un discours le Consul général d’Arménie a souligné que le devoir de mémoire ne se limite pas à la commémoration : il constitue un engagement moral contre l’oubli et le négationnisme, et une responsabilité collective pour que de telles tragédies ne se reproduisent jamais.
Au côté du Consul général d’Arménie, Martine Vassal annonce la création d’un monument dans un parc du 11e arrondissement. L’émotion est palpable, jusqu’aux larmes pour la présidente (DVD) du Département, qui se souvient de la douleur que lui ont confiée, il y a un an en Arménie, ces parents qui ont perdu un fils dans les guerres de 2020 et 2023 contre l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh. “Les Azéris n’ont pas terminé ce qu’ils souhaitaient faire“, avertit-elle.
“Un siècle après, l’histoire s’apprête à répéter l’indicible“, approuve Azad Balalas-Kazandjian, co-président du CCAF (Conseil de coordination des organisations arméniennes de France) Sud.
Ce vendredi soir, il est aussi question de sens à donner à l’action de la communauté. “Comment continuer de militer pour la reconnaissance d’un génocide 110 ans après ?“, interroge Julien Harounyan, co-président du CCAF Sud. Sa réponse : “Rajouter de la vie [et se] tourner vers les enfants parce qu’ils sont l’avenir.” “Nous ne devons pas être seulement dans le devoir de mémoire et de commémoration mais aussi dans celui de la réparation” par la Turquie, mobilise enfin Aurore Bruna, co-présidente du CCAF Sud.
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