Le ministre de l’Economie, Vahan Kerobian, a appelé à des mesures urgentes pour inverser la baisse du commerce de l’Arménie avec la Russie qui a suivi l’invasion russe de l’Ukraine et les sanctions occidentales contre Moscou.
Kerobian a discuté de la question avec le ministre russe de l’Industrie et du Commerce, Denis Mantourov, lors d’une visite à Moscou.
La presse officielle arménienne et russe publiée sur leurs entretiens a noté que le commerce russo-arménien avait augmenté l’année dernière de 12,7% pour atteindre plus de 2,5 milliards de dollars. La Russie a ainsi consolidé son statut de premier partenaire commercial de l’Arménie.
Kerobian aurait exprimé sa préoccupation face au fait que le commerce bilatéral a commencé à chuter en mars. Selon le ministère arménien de l’Économie, il a suggéré à Mantourov que les deux parties travaillent ensemble pour « éliminer de toute urgence les causes du déclin et rétablir la croissance ». Il n’était pas clair si Kerobian proposait des mesures spécifiques à cette fin.
Le ministère russe de l’Industrie et du Commerce a indiqué, pour sa part, que les deux ministres avaient discuté « d’un certain nombre de projets communs dans divers secteurs ».
« Denis Manturov a souligné l’importance de développer la coopération dans les domaines suivants : l’exploitation minière, la métallurgie, l’industrie chimique et le génie agricole », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Les liens économiques étroits entre les deux pays sont la raison pour laquelle l’Arménie devrait être significativement affectée par les sanctions occidentales. La Banque centrale d’Arménie (BCA), la Banque mondiale et le Fonds monétaire international ont prévu que l’économie arménienne ne progressera que très peu cette année.
« L’impact de la guerre en Ukraine et des sanctions contre la Russie sera probablement important compte tenu des liens économiques étroits entre l’Arménie et la Russie », a déclaré la Banque mondiale dans un rapport publié lundi.
La BCA a averti plus tôt que les entreprises russes opérant en Arménie connaîtraient des « difficultés et des perturbations » majeures en raison des sanctions.
L’une de ces entreprises, le géant minier Teghout, a suspendu ses activités le 14 mars. L’entreprise qui emploie 1 100 personnes est contrôlée par la banque russe VTB, sanctionnée par les États-Unis et l’Union européenne.