La photographie présente la cartographie de la propagation des incendies selon les données du système NASA LANCE/FIRMS
Durant la dernière semaine, les incendies qui ont éclaté dans la zone frontalière orientale de la République d’Artsakh menacent environ 100 monuments historiques et culturels. Dans la zone de propagation des flammes se trouvent la réserve historique et culturelle de Tigranakert, le complexe monastique d’Amaras, ainsi que des monuments importants situés dans les environs de la communauté de Talish et dans plusieurs autres localités. Selon les données diffusées sur les réseaux sociaux, les incendies ont endommagé les jardins historiques de mûriers de la communauté de Nor Shen.
Le feu a également atteint les communautés de Nakhitchevanik et Vardadzor, dont les églises et autres structures de valeur culturelle font face à un danger immédiat.
La République d’Azerbaïdjan, exerçant son contrôle sur les territoires occupés de l’Artsakh, conformément au droit international et aux conventions relatives à la protection du patrimoine culturel, se doit d’assurer la préservation du patrimoine culturel et naturel dans ces territoires, et de prendre des mesures urgentes pour éteindre les incendies et restaurer les dommages causés.
Les institutions et organisations internationales doivent, dans le cadre de leurs mandats respectifs, évaluer convenablement la situation créée et entreprendre des démarches efficaces pour la préservation du patrimoine culturel de l’Artsakh.
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À la lumière de cette nouvelle « catastrophe » environnementale, il est impossible de ne pas avoir de doutes sur son caractère délibéré.
L’Azerbaïdjan, qui est un pays « hautement développé » dans le domaine environnemental grâce à son gaz et son pétrole, et par ailleurs « scrupuleux et pointilleux » dans ses actions en ce sens, avait déjà donné un avant-goût lors du blocus de l’Artsakh avec son « groupe d’écologistes braves », en fermant la voie de survie de dizaines de milliers d’Arméniens d’Artsakh – le corridor de Berdzor.
Ce pays fut également « récompensé » pour cette « bienveillance » et se vit confier l’organisation de la conférence internationale environnementale COP-29 en novembre dernier.
Ainsi, il ne serait pas exagéré de voir derrière cette nouvelle catastrophe également cette « bienveillance environnementale », surtout quand ce qui en pâtit principalement est le patrimoine historique et culturel arménien.
Même peut-être que certains « écologistes » azerbaïdjanais se demandent pourquoi ils n’ont pas pensé plus tôt à une telle « solution radicale ».
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