Lors de la réunion gouvernementale du 29 mai, où le Premier ministre Nikol Pachinian avait comparé les églises à un « tchoulan » (débarras), déclarant : « Je vous dis officiellement que nos églises sont devenues des débarras, des débarras », le lendemain matin également, il a publié sur sa page Facebook des messages successifs avec un vocabulaire offensant :

« Monseigneur, va donc, continue à coucher avec la femme de ton oncle et fiche-moi la paix. »

« Et est-il nécessaire d’aborder la question de savoir combien de personnes de notre classe épiscopale sont fidèles au vœu de célibat ? »

« Et que se passe-t-il quand il s’avère qu’un clerc célibataire a violé le vœu de célibat ? Il est privé de sa fonction, de son rang et de sa soutane. »

« Certains sont troublés par le fait que je ne suis pas officiellement marié. La moitié de notre hiérarchie spirituelle est dans la même situation, et cela ne trouble personne. »

L’épouse du Premier ministre Pachinian, Anna Hakobիաn, a également écrit ce qui suit à l’adresse des ecclésiastiques arméniens :

« Les principaux pédophiles du pays sont possédés par le mot débarras. Eh bien, bien sûr, cela devait être ainsi : car les débarras sont les coins sombres de la vie des fanatiques vêtus de schème noir. »

« C’est précisément dans les débarras que se produisent les perversions, qui ne méritent même plus la colère du peuple fidèle. Le peuple fidèle, depuis longtemps déjà résigné, porte sur ses épaules les principaux pervers fanatiques du pays. »

« Que faites-vous en Suisse (Allusion au colloque de Berne consacré à la protection du patrimoine religieux et culturel de l’Artsakh – « NH ») ? Qui envoyez-vous en sécurité dans sa patrie bien-aimée ? Qui libérez-vous rapidement de la captivité ? Avez-vous une idée de ce qu’est un spirituel ? »

Le 30 mai, le Premier ministre a également écrit ce qui suit sur sa page Facebook :

« La République d’Arménie doit avoir une voix décisive dans la question de l’élection du Catholicos de tous les Arméniens. Les candidats au poste de Catholicos doivent passer un contrôle de moralité. Cette question doit être résolue une fois pour toutes. »

« Tous les clercs qui ont violé le vœu de célibat doivent quitter le service spirituel. La vie personnelle de quiconque ne regarde personne. Mais le peuple a le droit d’avoir une église, des valeurs spirituelles et morales. »

La presse azerbaïdjanaise s’est fait un grand plaisir de relayer, dans le détail, les publications de Pachinian et de sa femme.