L’emprisonnement de l’homme d’affaires et philanthrope Samuel Karapetian a été prolongé de deux mois. Cette décision a été prise par le juge Tigran Davtian. L’examen à ce sujet a commencé le 14 août, et le verdict a été rendu public le lendemain à 6 heures du matin.

Concernant les raisons de la prolongation exceptionnelle de l’audience, l’avocat Aram Vardevanian a déclaré que lui et ses collègues argumentaient à leur manière sur l’absurdité juridique qui se produisait.

L’avocate Lianna Gasparian a, pour sa part, déclaré : « Le plus surprenant est que le tribunal n’a trouvé des soupçons fondés que dans l’accusation liée à l’appel de Samuel Karapetian, tandis que dans les autres accusations portées, selon le tribunal, les soupçons fondés font défaut ».

Les défenseurs des droits ont indiqué qu’ils allaient immédiatement saisir la Cour d’appel pénale pour contester la décision.

Notons que pendant le procès, jusqu’à tard dans la nuit, des milliers de partisans de Karapetian se sont rassemblés dans l’enceinte du tribunal, scandant « Liberté », « Combat, combat à notre manière » (« à notre manière », en référence aux propos de Karapetian lui-même – NDLR).

Le conseil de défense de Samuel Karapetian a publié la déclaration suivante :

« Chers compatriotes,

La décision irrationnelle de la Cour anticorruption a montré qu’il n’y a pas de justice en Arménie. Mais nous la rétablirons certainement. Les juges seront libres d’exercer leur activité professionnelle et ne seront pas guidés par la peur, mais exclusivement par la loi.

Nous remercions les milliers de participants au rassemblement du 14 août et tous nos partisans qui étaient dans la cour du tribunal ou suivaient les événements à distance.

En tout cas, tous nos programmes restent en vigueur. À la fin août commencera le mouvement « À notre manière » de Samuel Karapetian, dont l’activité ouvrira sans doute une nouvelle page longtemps attendue dans l’histoire de notre pays. »