Les États-Unis ont appelé l’Azerbaïdjan à arrêter d’aggraver les tensions dans la zone de conflit du Haut-Karabakh, selon le secrétaire d’État américain Antony Blinken.
« J’ai été très activement et directement engagé avec les dirigeants en Arménie et en Azerbaïdjan, essayant d’aider à faire avancer les perspectives d’un règlement politique à long terme concernant le Haut-Karabakh” » a déclaré Blinken à la commission des relations étrangères du Sénat américain lors d’une audience.
« Nous avons essayé de repousser toute action unilatérale, en particulier de la part de l’Azerbaïdjan, qui ne ferait qu’envenimer la situation, et nous avons mis en place un certain nombre de programmes qui font partie du budget pour essayer de faire avancer des perspectives plus pacifiques », a-t-il déclaré.
Blinken a évoqué ses récents appels téléphoniques avec le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliev ainsi qu’avec les ministres des Affaires étrangères des deux États.
Au cours de ses conversations avec Aliev et Pachinian, il a appelé à « la retenue, la désescalade et une diplomatie renouvelée », selon le département d’État américain.
Blinken a téléphoné aux deux dirigeants le 5 avril plus d’une semaine après que les troupes azerbaïdjanaises se sont emparées d’un village dans l’est du Karabakh et ont tenté de pénétrer plus profondément dans le territoire, déclenchant des combats meurtriers avec les forces arméniennes.
Le Département d’État a déploré les mouvements de troupes azerbaïdjanaises, les qualifiant d’« irresponsables et inutilement provocateurs ». Bakou a rejeté la critique.
S’exprimant lors de l’audience de mardi, Robert Menendez, le président pro-arménien de la commission sénatoriale, a accusé Bakou d’essayer d’« éliminer la présence des Arméniens » vivant au Karabakh. Menendez a également critiqué le gouvernement américain pour avoir continué à fournir une plus grande aide américaine à l’Azerbaïdjan qu’à l’Arménie.
