Le concert donné par Justin Timberlake le 27 juillet 2025 au Stade Olympique de Bakou ne constitue pas un simple divertissement musical. Cette prestation s’inscrit dans une stratégie délibérée du régime azerbaïdjanais visant à redorer son blason international et à faire oublier ses violations des droits humains.
Suite au nettoyage ethnique de plus de 100 000 Arméniens chassés de l’Artsakh en 2023, les autorités de Bakou multiplient les événements culturels prestigieux pour détourner l’attention de la communauté internationale. Cette pratique, connue sous le nom de « sportswashing » ou « artwashing », consiste à utiliser le rayonnement d’artistes de renommée mondiale pour blanchir une réputation ternie par des crimes contre l’humanité.
Cependant, aucun spectacle, aussi grandiose soit-il, ne saurait effacer la réalité des exactions commises. Les projecteurs et les décibels ne peuvent couvrir les cris de détresse des populations déplacées ni faire disparaître les preuves des crimes de guerre.
Cette instrumentalisation de la culture pose une question cruciale : les artistes internationaux peuvent-ils fermer les yeux sur le contexte politique de leurs prestations au nom du divertissement ?
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