L’Arménie a émis plusieurs timbres-poste pour honorer ses champions sportifs. Les échecs constituent la discipline phare avec notamment quatre timbres pour célébrer la première victoire de nos tricolores de l’équipe masculine aux Olympiades de Turin en 2006, de deux timbres pour leur deuxième succès aux Olympiades de Dresde en 2008 et de deux autres timbres et d’un bloc-feuillet pour une troisième victoire aux Olympiades d’Istanbul en 2012, deux timbres encore cette même année pour illustrer un titre mondial par équipes à Ningbo en Chine, deux timbres émis aussi par la République de l’Artsakh en 2022 pour une 2e place de l’Arménie aux Olympiades de Chennai aux Indes, hormis quatre timbres pour fêter l’organisation à Erevan des Olympiades de 1996.

Bédrossian et Kasparov : héros de la poste universelle

Il faut citer le double titre mondial de Dikran Bédrossian (1963-1969) qui a eu droit à son effigie par la poste arménienne en 1996 et 2005, par la poste de l’Artsakh sur quatre vignettes émises en 2019, une carte postale en 1989 auxquelles il faut ajouter des timbres du Mali en 1988 et 1998, de la Corée du nord en 2001, de la Guinée en 1992, du Niger et du Tchad en 1998, de la Yougoslavie en 1996, de la République Centrafricaine par un bloc-feuillet et de la Mongolie par un feuillet. L’autre champion du monde Garry Kasparov (1985-2000) a eu droit à plus d’honneur en retrouvant son portrait seul ou face à un adversaire sur des timbres d’URSS (1985), de Corée du sud (1986), de la Corée du nord (2001), du Suriname (1987), des Comores (1988, 1990 et 1999), et un bloc-feuillet du Mali (1988 et 1995), de la République Centrafricaine (1987 et 1988), du Vietnam (1991), de Guinée (1993, 1997 et 2000), de Kirghizie (trois figurines en 2000), de Guinée-Bissau  (2001), du Tchad (2001, 1996 et 1998), du Niger (1998), du Congo (1997 et 2006), du Cambodge (1996), de Saint-Vincent (1995) et de Yougoslavie (1996).

La poste arménienne a émis également en 1996 et 2010 l’effigie du maître Henrik Kasbarian et une vignette en 2024 pour célébrer les performances des joueurs d’échecs tricolores durant le dernier siècle.

Les champions de l’ex-URSS à l’honneur par l’Arménie

L’Arménie n’a pas oublié ses neuf champions olympiques de l’époque soviétique entre 1952 et 1988 avec trois séries de trois timbres émises de 2009 à 2011, ses trois champions de l’époque de la CEI (1992) avec trois timbres émis en 2012, son premier champion arménien, Armèn Nazarian, en 2012, l’immense champion Arthur Alexanian en 2017 et la vedette de l’après-guerre, l’haltérophile Serko Hampartsoumian en 2000 et 2020. La poste arménienne n’a pas oublié non plus de rappeler les grands événements olympiques d’été et d’hiver depuis 1992, parfois en illustrant ses timbres par des disciplines sportives où les Arméniens sont totalement absents (cyclisme, basketball, etc.), par les Jeux Pan-arméniens, les championnats de wushu à Erevan en 2001, les championnats d’Europe de boxe (2022) et d’haltérophilie à Erevan (2023) et de football (2020) et des Coupes du monde de football avec le portrait de son héros Henrik Mekhitarian en 2019.

La poste artsakhiote a émis deux timbres en 2016 pour annoncer les Jeux de Rio-de-Janeiro, les 6es Jeux Pan-arméniens en 2015 et les 7es en 2019, les JO d’hiver en 2018 et ceux de 2022 à Pékin.

Trois champions de la diaspora ont été honorés par la philatélie internationale : le joueur de tennis André Agassi par le Burkina Faso (1995), la République Centrafricaine (1996 et 1998), le Sénégal (1999), la Mauritanie (2000) et la République autonome sibérienne de Touva ; le pilote de Formule 1 Alain Prost par le Niger (1991 et 1996), par la Guinée (2000), la République Centrafricaine et le Kosovo (2000), le Tchad et le Tadjikistan (2001), l’Autriche et les Comores ; et le footballeur Youri Djorkaeff par le Tchad, le Niger, Grenada, le Mali, la Guyane et le Turkménistan en 1998 et encore le Mali en bloc-feuillets avec l’équipe de France, la Guinée-Bissau en 2001, à nouveau par le Tadjikistan pour l’Euro 2000, mais aussi l’haltérophile, Youri Sarkissian, par l’Australie en 2000, pour avoir pris cette nouvelle nationalité en 1994.

Édouard MARDIROSSIAN