Le Fonds Arménien de France a l’immense tristesse d’annoncer le décès de Michel Tancrez, membre de longue date de notre association, survenu à Erevan. Michel et sa famille s’étaient installés en Artsakh (Karabakh) en 2001.
Il surveillait nos chantiers, nous tenant au courant de l’avancée des travaux. Il avait une connaissance parfaite du terrain. Il est resté sur place jusqu’au dernier jour, jusqu’à l’exode massif des Artsakhtsis, victimes de l’épuration ethnique pratiquée par l’armée azerbaïdjanaise, à l’automne 2023. Chaque année, en novembre, il rentrait en France pour participer activement au Phonéthon.
A l’AFP, qui avait remarqué à Stepanakert « un Français qui a fait du Karabagh sa vocation » il déclarait, en juin 2005 : « J’aime vivre et travailler au Nagorny Karabagh où il y a 11 ans j’ai rencontré celle qui devait devenir mon épouse, Mariam » qui, comme lui, arrivait de France pour essayer d’aider d’une façon ou d’une autre les habitants du Karabagh. C’était en 1994 ; Michel Tancrez était venu acheminer pour la deuxième fois de l’aide humanitaire au Karabakh : des médicaments et des vêtements offerts par la diaspora arménienne de France. « La guerre durait encore. J’ai vu des avions bombarder Stepanakert, j’ai vu tout s’effondrer autour de moi. J’ai vu des gens qui fuyaient les bombardements se réfugier dans la cave de leur maison et y vivre des semaines avec des enfants en bas âge, sans électricité, sans eau”, racontait-il à l’AFP.
Toutes et tous ceux qui ont connu Michel gardent de lui le souvenir d’une personne aimable, consciencieuse, compétente, aimant de tout cœur l’Artsakh. Par sa disparition, il laisse un grand vide dans nos rangs.
A son épouse Mariam, et à leur fille Hripsimé, le Fonds Arménien de France présente ses condoléances les plus éprouvées.
Bedros Terzian
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