Le 28 août, lors d’une conférence de presse, le Premier ministre Pachinian, répondant à une question d’un journaliste sur la reconnaissance personnelle du génocide arménien par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, a déclaré que les propos du Premier ministre israélien concernant la reconnaissance du génocide arménien n’avaient aucun lien avec les intérêts de l’Arménie et du peuple arménien.

« C’est une situation où nous devons faire face à cette question, nous devons comprendre : voulons-nous que la reconnaissance ou non du génocide arménien soit une monnaie d’échange géopolitique entre les mains d’autrui, qui n’a absolument aucun rapport avec notre réalité, les intérêts de notre État et de notre peuple ? Voulons-nous que le génocide arménien devienne simplement quelque chose d’exprimé par hasard ou par confusion dans une interview ? Je ne veux pas que nous mettions nos martyrs dans une telle situation et nous devons nous concentrer sur les intérêts de notre État », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre arménien a posé une question rhétorique : qu’ont gagné et obtenu le peuple arménien et la République d’Arménie lorsque des dizaines de pays ont reconnu le génocide arménien ?

Il a indiqué avoir discuté de ce sujet avec les dirigeants de plusieurs pays, tentant de comprendre leurs motivations.

« J’ai parlé de ce sujet avec beaucoup de nos partenaires internationaux et j’ai également posé la question à certains dirigeants de pays : pourquoi reconnaissez-vous, par exemple, le génocide arménien ? Je veux comprendre votre motivation. Il m’est évident que dans une part considérable des cas, cette motivation n’est rien d’autre qu’obtenir 3 000, 10 000, 50 000 ou 100 000 voix de plus aux élections, ce qui n’a aucun rapport avec les intérêts étatiques de la République d’Arménie, avec les intérêts du peuple d’Arménie », a-t-il affirmé.