Le Premier ministre Nikol Pachinian a défendu sa politique de conciliation envers l’Azerbaïdjan lors de sa rencontre avec les dirigeants du Haut-Karabakh à Erevan ce vendredi.

« Je tiens à dire que l’agenda de paix n’est pas un agenda de défaite », a-t-il déclaré à Arayik Haroutiounian, le président du Karabakh, et à d’autres hauts responsables du Karabakh. « L’agenda de la paix est un agenda pour surmonter les horreurs de la guerre et les difficultés qui ont suivi la guerre et garantir la sécurité, les droits et l’avenir du peuple. »

Il s’agissait du premier face-à-face de Pachinian avec les dirigeants du Karabakh depuis son discours du 13 avril au Parlement arménien qui a provoqué un tollé en Arménie et au Karabakh. Après cela, le Parlement d’Artsakh avait exigé que les autorités arméniennes « abandonnent leur position désastreuse ».

Plus tôt cette semaine, Haroutiounian a affirmé avoir reçu des assurances de Pachinian qu’Erevan ne soutiendrait aucun accord sur le statut du territoire inacceptable pour les Arméniens d’Artsakh.

Pachinian a déclaré à cet égard qu’il ne conclurait aucun accord de paix avec l’Azerbaïdjan sans consulter les dirigeants d’Artsakh.

Haroutiounian a confirmé son soutien à « l’agenda de paix ». Mais il a également souligné : « D’un autre côté, je tiens à préciser que nous ne voyons aucun moyen de déroger à notre droit à l’autodétermination ».

Pachinian n’a fait aucune mention de ce droit dans ses remarques liminaires publiées par son bureau de presse. Encore une fois, il n’a pas précisé le statut futur de l’Artsakh acceptable pour Erevan. Il a plutôt réitéré que le peuple du Karabakh devait pouvoir continuer à vivre sur le territoire contesté et « se considérer comme arménien ».

« C’est l’agenda que nous devons faire avancer ensemble. Je suis convaincu que nous allons dans la bonne direction et je suis heureux lorsque les autorités d’Artsakh partagent cette conviction », a ajouté le Premier ministre arménien.