Le 26 mars, lors de la séance de questions-réponses avec le gouvernement à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Nikol Pachinian a fait plusieurs déclarations, soulignant en particulier :
« Concernant le retour des prisonniers, je n’ai rien de nouveau à dire, nous utilisons les mêmes mécanismes que par le passé, nous les utilisons maintenant et les utiliserons à l’avenir : c’est une question très importante qui nous préoccupe, tant du point de vue humanitaire que politique, et en ce qui concerne l’établissement de la stabilité et de la paix dans la région. »
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« Le moment de renoncer aux recours judiciaires entrera en vigueur après la signature et l’entrée en vigueur de l’accord. Ce renoncement concerne non seulement l’Arménie mais aussi l’Azerbaïdjan, et dans la mesure où l’Arménie s’affaiblira, l’Azerbaïdjan s’affaiblira aussi. »
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« Sans hésitation, je veux dire de manière certaine et sans ambiguïté : je pense que nous ne devrions pas continuer le Mouvement du Karabakh. Mais nous voulons être sûrs qu’il n’y a pas de décision politique en Azerbaïdjan pour lancer un autre mouvement, comme le mouvement de “l’Azerbaïdjan de l’ouest”, et que cette histoire ne vise pas à établir la paix, mais à exporter la logique de confrontation de l’Azerbaïdjan en Arménie. »
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« Le peuple arménien veut-il continuer le Mouvement du Karabakh ou ne veut-il pas le continuer ? Je ne serais pas honnête si je ne disais pas mon opinion depuis cette tribune, après les observations que j’ai faites précédemment lors des discussions des rapports gouvernementaux, concernant la façon dont le Mouvement du Karabakh a été utilisé sur la voie de la non-construction de l’État arménien.
C’est la position officielle de l’Arménie, et si le peuple arménien n’est pas d’accord, je cesserai d’être Premier ministre. »
Lors de la même séance, le Premier ministre a de nouveau abordé le sujet de débattre avec les anciens présidents, menaçant directement Levon Ter-Petrossian, Robert Kotcharian et Serge Sarkissian.
« De quoi sont-ils occupés ? Ils s’emploient à tenter d’enrouler leur capitulation personnelle autour du cou des autres, concrètement autour du mien. C’est pourquoi je leur dis : venez, débattons en direct à l’antenne, parlons. Trois génies de la pensée… qui affirment : “Nous n’avons rien à débattre avec lui.” Puis, ils envoient leurs enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, beaux-parents et belles-filles donner des conférences de presse.
S’il n’y a rien à débattre, restez à votre place et taisez-vous. Si vous voulez débattre, alors venez parler. Je dis : je vous écraserai et je sortirai les restes de votre cadavre politique. Cela concerne les trois. Je vous écraserai, et il n’y aura même pas de débat. Et ils le savent, c’est pourquoi ils ne viennent pas », a déclaré le Premier ministre.
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