À l’occasion du 110e anniversaire du génocide arménien, le musée-institut du Génocide Arménien (MIGA) présente au grand public The Silenced Crime: Forcible Child Transfer During the Armenian Genocide (Le Crime silencieux : le transfert forcé d’enfants pendant le génocide arménien), sous la direction d’Edita Gzoyan, directrice du MIGA.

L’ouvrage rassemble les recherches de la directrice de publication, d’autres chercheurs du MIGA – Régina Galoustian, Nariné Margarian, Chouchane Khatchatrian, Robert Tatoyan et Haroutioun Maroutian – ainsi que celles de l’historien franco-arménien Raymond Kévorkian, président du conseil d’administration du MIGA. Publié en collaboration avec l’Institut de recherches arménologiques de l’Université d’État d’Erevan, ce livre est le premier volume de la nouvelle série Armenian History and Culture (Histoire et culture arméniennes) des éditions Brill | Schöningh. La série est dirigée par Achod Hayrouni et Robert Soukiassian.

Les recherches des auteurs sont consacrées aux différentes manifestations du transfert et de l’assimilation forcés des enfants arméniens pendant le génocide, en tant que politique systématique du régime Jeunes-Turcs contre l’identité arménienne. Les enfants arméniens ont été ciblés dans le cadre d’une stratégie génocidaire plus large : arrachés violemment à leurs racines, ils ont été placés dans des familles musulmanes ou des orphelinats d’État. Par des décrets gouvernementaux et des initiatives de citoyens ordinaires, leur identité nationale a été méthodiquement effacée, via la conversion religieuse, la modification de leurs données personnelles et la dissimulation de leurs origines réelles. D’un point de vue historique, juridique, religieux, anthropologique, statistique et sociologique, l’ouvrage présente le transfert forcé d’enfants comme un élément clé du génocide arménien, tout en évoquant les efforts pour leur libération et leur réintégration identitaire.

La version électronique du livre est disponible via le lien suivant. La version papier est à paraître le 12 mai.

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