RÉGION – Des dizaines de milliers de faux passeports ont été saisis

Le week-end dernier, à la douane entre la Géorgie et la Turquie, des dizaines de milliers de faux passeports et autres faux documents ont été saisis.

Selon les autorités géorgiennes, une tentative d’introduction sur le territoire a été déjouée : les faux documents étaient dissimulés dans des caisses de matériaux de construction. Leur qualité exceptionnelle a surpris même les spécialistes, qui affirment qu’ils sont indétectables avec les équipements actuellement en service aux points de passage frontaliers.

Les services d’Interpol et de l’OTAN ont été associés à l’enquête. Le ministre géorgien de l’Intérieur a affirmé, à cette occasion, que les autorités avaient neutralisé une menace sérieuse, susceptible de favoriser une immigration illégale de grande ampleur ou même des actes de sabotage.

En Géorgie, le phénomène des faux documents prend parfois une telle ampleur que les autorités se voient contraintes de proclamer des amnisties afin de retirer au moins une partie de ces papiers frauduleux de la circulation. Mais la récente découverte illustre combien ce vide est rapidement comblé, notamment par des importations en provenance de Turquie.

Un autre élément mérite l’attention : la présence massive de patronymes arméniens parmi les documents saisis. Cela soulève une inquiétude particulière pour nous, Arméniens. D’une part, il ne s’agit là que d’un cas identifié, sans que l’on connaisse l’ampleur réelle du phénomène. D’autre part, des passeports contrefaits d’un tel niveau de sophistication peuvent servir à des usages bien plus dangereux : non seulement pour des démarches personnelles, mais également dans des processus collectifs, tels que des élections.

Éditorial