RÉPUBLIQUE TCHÈQUE – L’ambassade d’Azerbaïdjan a tenté d’empêcher la projection du film Jardin Noir au festival One World

Nous apprenons d’Alexis Pazoumian, réalisateur du film documentaire Jardin Noir qui raconte la guerre du Haut-Karabakh, que l’ambassade d’Azerbaïdjan à Prague a envoyé une lettre aux organisateurs du festival de cinéma One World consacré aux droits humains, leur demandant de retirer le film de la programmation. Cependant, le festival a ignoré la lettre et a procédé à la projection du film.

Ci-dessous, la lettre d’Alexis Pazoumian :

« L’ambassade d’Azerbaïdjan à Prague a envoyé une lettre demandant le retrait de mon film Jardin Noir du festival One World des droits humains mais le festival a ignoré la lettre et a diffusé le film, merci à eux.  

Une tentative de censure qui s’ajoute à une longue liste d’attaques contre la liberté d’expression sur les films traitant du génocide arménien ou de la guerre du Haut-Karabakh. 

Et ce n’est pas un cas isolé. La Promesse (The Promise), réalisé par Terry George  sur le génocide arménien, a été empêché de distribution en France sous la pression des lobbys turcs. 

Plus récemment, le film My Sweet Land de la réalisatrice Sareen Hairabedian a été retiré de la liste des Oscars après que la Jordanie s’est désistée sous pression politique. 

Parce que ces films dérangent. Parce qu’ils portent des vérités que certains veulent effacer. Mais doit-on céder face à ces intimidations ? 

Le cinéma est un espace de vérité, de mémoire et de résistance. Tant qu’il y aura des pressions, nous continuerons à raconter. Tant qu’il y aura du silence, nous ferons du bruit. »