Le deuxième président d’Arménie, Robert Kotcharian, n’a aucune intention de se retirer de la vie politique et devrait, selon toute vraisemblance, prendre part aux élections législatives de 2026. C’est ce qu’il a déclaré lors d’une réunion à huis clos avec ses partisans. « Nous n’avons pas encore de décision finale concernant le format, mais il est fort probable que je participe », a-t-il affirmé.
M. Kotcharian a également réagi à la proposition d’Arman Tatoyan, qui suggérait que les anciens présidents se retirent de la course électorale pour éviter une victoire de Nikol Pachinian. L’ex-président a remis en question la sincérité des motivations de M. Tatoyan, soulignant que la rhétorique opposant les « anciens » aux « actuels » était l’une des armes principales de Pachinian pour diviser la société, mais que cet outil est aujourd’hui émoussé.
Selon Robert Kotcharian, l’objectif de M. Tatoyan pourrait être de leur soustraire une partie de l’électorat pour entrer au Parlement, plutôt que d’opérer un véritable changement de pouvoir.
L’ancien chef de l’État s’est dit convaincu que la popularité du gouvernement actuel est en chute libre, accusant les autorités d’avoir ruiné la sécurité et l’armée, et d’avoir mené une offensive contre l’identité nationale. Il a exprimé sa stupéfaction face au fait que, malgré les nombreux mensonges, Nikol Pachinian conserve encore des partisans, ce qui a constitué pour lui « une sorte de choc ». Il a conclu en qualifiant Pachinian de « corde au cou de l’Arménie », dont le pays doit impérativement se libérer.