Siranouche Sahakian, défenseure des intérêts des prisonniers arméniens devant la Cour européenne, a déclaré le 3 septembre à la radio « Azatutyun » que des tentatives de suicide ont eu lieu parmi les prisonniers arméniens détenus à Bakou.

Selon la défenseure des droits, les prisonniers ont récemment eu des conversations téléphoniques avec leurs proches, au cours desquelles ces tentatives de suicide ont été révélées. Sans mentionner de noms, Siranouche Sahakian a seulement précisé que les auteurs des tentatives de suicide ne faisaient pas partie des dirigeants politico-militaires d’Artsakh, mais appartenaient au groupe des autres prisonniers arméniens.

« Ces tentatives ont donc eu lieu et se sont répétées après l’arrêt des visites de la Croix-Rouge, ce qui montre le lien direct entre la cessation des activités de la Croix-Rouge, l’isolement et les souffrances humaines », a-t-elle souligné, lançant un avertissement sur l’approfondissement du désespoir et l’isolement total des prisonniers arméniens.

« Cela fait environ deux mois qu’aucune organisation internationale indépendante n’a rendu visite aux prisonniers arméniens. Aucune information n’est disponible sur leurs conditions de détention, leur état de santé ou psychologique. Les représentants du Comité international de la Croix-Rouge ont rencontré les prisonniers arméniens pour la dernière fois en juin dernier, et comme vous le savez, cette organisation a définitivement cessé ses activités à Bakou à la demande des autorités azerbaïdjanaises », a-t-elle déclaré.

Les souffrances des prisonniers et de leurs familles se poursuivent

Environ un mois s’est écoulé depuis la déclaration du président américain Donald Trump concernant la libération des 23 prisonniers arméniens détenus dans les prisons de Bakou et la pré-signature de l’accord de paix, mais aucun progrès n’a été enregistré à ce sujet. Bien que les parties déclarent que la paix est déjà établie, les souffrances des 23 prisonniers arméniens dans les prisons de Bakou et de leurs familles se poursuivent.