Sommet contre l’Islamophobie : une nouvelle manipulation de Bakou

Ravan Hassanov

Outre le « Grand Prix automobile d’Azerbaïdjan » qui est une luxueuse vitrine  pour ce pays, l’appareil de propagande de Bakou instrumentalise tout ce qui de près ou de loin concerne la culture et le religieux. La rente énergétique et la Fondation Haydar Aliev[1], qui profite de ses revenus, lui permettent d’organiser d’importantes manifestations auxquelles sont invités tout ce que le monde compte d’amateurs de mondanités : politiques et universitaires en recherche de reconnaissance ou religieux de toutes les religions et confessions confondues . Les frais de déplacement, de bouche et les nuitées dans des hôtels luxueux sont généreusement assurés par la puissance invitante.

C’est l’une de ces « conférences internationales » qui s’est ouverte le 26 mai à Bakou pour deux jours sur le thème « Les tendances mondiales de l’islamophobie : défis et réponses ». Selon les media azerbaïdjanais d’État – y en a-t-il d’ailleurs d’autres ? – le rassemblement avait pour but déclaré de « démasquer les préjugés, briser les stigmates » liés à l’islamophobie. Organisé conjointement par le Centre international multiculturel de Bakou, le Centre pour l’analyse des relations internationales et le Groupe d’initiative de Bakou, ce rassemblement était présenté comme une conférence « scientifique » par ses initiateurs.

En amont de la conférence, évoquant cette nouvelle initiative, Ravan Hassanov, le directeur exécutif du Centre international multiculturel de Bakou,  a une fois de plus présenté les thèses de Bakou selon lesquelles l’’Azerbaïdjan combattait toutes formes de discriminations, ce qui ne serait  pas le cas de tous : « L’islamophobie est aussi une forme de discrimination et certaines organisations européennes ne le reconnaissent toujours pas. […] La plupart des organisations internationales soutiennent la position de l’Azerbaïdjan contre l’islamophobie ». Il a également précisé que « Des représentants d’autres confessions, comme le Christianisme, le judaïsme et d’autres, participeront à la conférence. Ce n’est pas une conférence religieuse mais scientifique et son but est d’éliminer la pression envers la religion »[2]. Comme moyen d’action, il a révélé que des films consacrés à l’islamophobie allaient être tournés en Azerbaïdjan pour être envoyés aux « organisations internationales à des fins de sensibilisation ». Au moment même où les politiques français se sont emparés de la question de l’entrisme de certaines organisations islamistes, il est intéressant de voir qu’un pays « laïc » comme l’Azerbaïdjan évoque ouvertement sa position et ses plans  en la matière.

Selon un rituel bien rôdé, comme lors de tous les « sommets », « colloques » et « conférences « internationales » en tout genre organisés dans la capitale azerbaïdjanaise, la manifestation a été inaugurée par la lecture d’un message de salutation d’Ilham Aliev.

Dans son adresse, après avoir déclaré que « L’Azerbaïdjan est l’un des pays qui ont été confrontés à l’islamophobie [3] et qui continuent d’en souffrir aujourd’hui »,  il a poursuivi son propos en affirmant « L’islamophobie est devenue plus manifeste et systématique à l’échelle mondiale. Actuellement, cette tendance négative est observée dans de nombreuses régions du monde, et non dans un pays en particulier. L’hostilité envers l’islam, la haine et l’intolérance envers les musulmans, ainsi que l’islamophobie gagnent du terrain et s’intensifient de plus en plus ». Tradition oblige, cette introduction générale a été suivie du sempiternel et incontournable couplet anti-arménien qui constitue en réalité l’objet même de la convocation de ce sommet.

Trois pièces de choix de cette lettre de salutation d’Ilham Aliev :

« Pendant les trente ans d’occupation de nos terres, le génocide de Khodjaly a été commis contre notre peuple, un nettoyage ethnique a été effectué et, en conséquence, plus d’un million de nos compatriotes sont devenus des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur du pays. Près d’un million de mines ont été posées sur nos territoires et des crimes d’urbicide, de culturicide et d’écocide ont été commis. Malheureusement, certains milieux occidentaux, agissant uniquement par fanatisme religieux et islamophobie, ont fermé les yeux sur l’occupation de nos terres par l’Arménie, ont déformé la véritable nature du conflit et ont tenté de le présenter comme un conflit fondé sur des motifs religieux »[4].

« Pendant l’occupation, nos monuments historiques et culturels, notamment des monuments liés à l’Islam, des sanctuaires, des mosquées, des tombeaux et des cimetières, ont été détruits et profanés. Plusieurs sites du patrimoine culturel ont été pillés, leur destination modifiée et leur appartenance falsifiée. Actuellement, dans le cadre des travaux de reconstruction menés dans les territoires libérés de l’occupation, nos mosquées et monuments religieux détruits sont restaurés et de nouveaux sont en construction ».

« Malheureusement, une politique est menée pour détruire ou falsifier consciemment et systématiquement le riche patrimoine matériel et spirituel de notre peuple, et pour effacer les traces des Azerbaïdjanais sur leurs terres historiques et ethniques dans l’Azerbaïdjan occidental [territoire en Arménie], où nos compatriotes ont été expulsés et qui est nos terres historiques »[5].

Ilham Aliev conclue sa lettre en affirmant que la décision de rétablir  l’institution du Cadi (Ghaziat) à Erevan lors de la réunion convoquée par le Bureau des musulmans du Caucase quelques jours auparavant « était importante pour  garantir la justice historique et transmettre à la communauté mondiale la vérité sur la destruction du patrimoine culturel et religieux et spirituel situé dans l’Azerbaïdjan occidental »[6].

Les habituels porteurs de valises

Martine Miller

Outre le panel habituel des dignitaires musulmans dont il n’est pas certain qu’ils soient ni parmi les plus autorisés, ni parmi les plus représentatifs de la communauté musulmane mondiale, se trouvaient l’évêque Alexy du diocèse russe orthodoxe, Cole Durham, président du Forum interreligieux du G 20, le journaliste français Jean-Michel Brun[7], responsable de deux sites pro-azerbaidjanais basés en France. Martine Miller, directeur général du Centre international pour la religion et la diplomatie, Carol Ann Ferrera, directrice du programme de master à l’École de marketing et de communication d’Emerson College.

Carole-Ann Ferrera

Cole Durham, président du Forum interreligieux du G 20, mais également membre éminent et actif de l’Église de Jésus-Christ des Saints des derniers jours (Mormons) a exprimé sa « gratitude » envers l’Azerbaïdjan pour l’organisation de la conférence et déclaré  « L’islamophobie est une problématique complexe, enracinée dans l’histoire. Elle conduit également à un choc des civilisations … L’islamophobie est systématiquement liée à d’autres enjeux, et les aborder dans leur globalité peut être la manière la plus efficace de réaliser des progrès concrets».

Cole Durham

On notera avec intérêt qu’après une première tentative d’implantation avortée en Azerbaïdjan dans les années 90, cette secte d’origine américaine a été reconnue par l’État azerbaidjanais en 2024. Elle est à l’origine, ou participe, à de plus de 70 programmes caritatifs et humanitaires dans ce pays. Le chef spirituel des azéris, le Cheikh-Ul-Islam Allahchukur Pachazadé, a été solennellement reçu à son siège de Salt-Lake-City en 2024. Elle compte à ce jour une dizaine de membres en Azerbaïdjan, un peu plus de 300 en Géorgie et plus de 3 600 en Arménie[8] où ils avaient été accueillis à bras ouverts durant la présidence de Robert Kotcharian.

Le deuxième « occidental », abonné à toutes les grandes manifestations convoquées par les autorités azerbaïdjanaises est le français Jean-Michel Brun. Lors d’un panel intitulé « L’islamophobie dans les médias et les espaces numériques : comment les systèmes d’intelligence artificielle peuvent propager et renforcer les préjugés islamophobes », ce dernier a déclaré : « les musulmans constituent actuellement le cinquième groupe de population le plus important en France. Malheureusement, les efforts déployés pour défendre les musulmans français échouent souvent parce que les préjugés dans l’opinion publique sont profondément enracinés ».

Jean-Michel Brun

Dans ce pays classé au 167e rang sur 180 en matière de droits de la presse et où 23 journalistes et 2 assistants aux media sont emprisonnés[9], J.M. Brun affirme sans sourciller : « Pour changer cette situation, nous avons besoin de médias forts et objectifs. Grâce aux médias, nous pouvons sensibiliser la société et lui présenter les subtilités de l’islam et de la culture musulmane, ainsi que son riche héritage spirituel et culturel. Il ne faut pas avoir peur de la différence, il faut la comprendre et apprendre à l’accepter ». Ses collègues azerbaïdjanais emprisonnés pour avoir fait leur métier apprécieront …

Mais la palme d’or de ce sommet revient sans conteste à Carol Ann Ferrera pour laquelle « Certaines décisions prises par le gouvernement français actuel ont rendu la vie difficile aux musulmans de France, qui constituent une part importante de la société. En raison de cette politique, mise en œuvre sous le nom de principes républicains, le soutien de l’État aux écoles musulmanes a été suspendu, les établissements d’enseignement musulmans ont été affaiblis, ce qui a créé une menace pour le concept d’une société égalitaire ». Un propos qui correspond entièrement aux attentes des autorités azerbaïdjanaises engagées dans un bras de fer diplomatique avec la France.

La Turquie ne pouvant naturellement pas ne pas se manifester, un rapport dénonçant « l’islamophobie en Europe » a été présenté par Enes Bayraklı, responsable du département des relations internationales et des sciences politiques de l’Université turco-allemande[10]. Ce document annuel appelé « Rapport européen sur l’islamophobie » est publié chaque année depuis 215.

Pour Bakou, il y a musulmans et musulmans

L ’intérêt d’Ilham Aliev pour l’Islam et la cause des musulmans est néanmoins entaché de zones d’ombre dont l’une est d’importance. C’est son manque d’empathie et de solidarités envers la population de Gaza, et plus largement à l’égard du peuple palestinien.

Curieusement, alors que la 15e session de l’Assemblée Parlementaire Asiatique réunie à Bakou du 18 au 20 février dernier avait adopté une résolution d’une extrême sévérité condamnant Israël pour la guerre menée en Palestine, aucun media azerbaidjanais n’avait publié ce texte[11]. Seul quelques lignes de ce texte consacrées au « retour » en Arménie des membres de la « Communauté azerbaïdjanaise occidentale dans [ses] foyers ancestraux » avaient alors eu les honneurs de la presse azerbaïdjanaise.

Cependant, dans le même texte, l’assemblée :

[Exhortait] toutes les parties à respecter pleinement le droit international, y compris le droit international humanitaire, et [appelait] au retrait des forces israéliennes du territoire palestinien occupé.

[Demandait] à l’ONU et à la communauté internationale d’intensifier considérablement l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, de reconstruire les infrastructures et de réhabiliter la population de Gaza.

[Rejetait] catégoriquement tout projet ou initiative étrangère concernant l’avenir de la Palestine et de Gaza après la guerre, qui constituent les droits absolus du peuple palestinien. [Réitérait son] soutien ferme à la création d’un État de Palestine indépendant et souverain, avec pour capitale Al Qods, et au droit au retour, tel que mentionné dans la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le « Bakou officiel » est  à l’époque demeuré étrangement silencieux sur cette question. Que devons-nous en conclure ? Ce sommet contre l’islamophobie qui vient de se clore publiera sans doute une déclaration finale.

Elle ne manquera pas d’y inclure un paragraphe sur les méfaits de « l’occupation arménienne » et l’islamophobie attribuée aux Arméniens.

J’espère que la cause du peuple, très majoritairement musulman, de Palestine ne sera pas oubliée par tous ses participants.

Au moment de la signer,  chacun  devra réfléchir  à la portée de son acte.

Si l’islamophobie est condamnable, l’arménophobie produite par Aliev ne l’est pas moins.

Cette arménophobie est une des formes les plus odieuses d’un racisme ouvertement assumé par le Cheik-Ul-Islam Allahchukur Pachazadé. Cette arménophobie a déjà provoqué la mort de dizaines de milliers de jeunes arméniens et azerbaïdjanais et l’arrachement de leurs terres ancestrales de 150 000 arméniens d’ ’Artsakh.

L ’objectif final d’Aliev est l’occupation totale de la République d’Arménie qu’il nomme ouvertement « Azerbaïdjan occidental », la fin de l’État arménien et l’élimination des Arméniens de la Région.

Chacun des signataires de cette résolution devra être considéré comme complice de cette politique raciste et génocidaire élaborée et appliquée par Aliev et Pachazadé.

Sahak SUKIASYAN

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[1] En France, la Fondation Aliev a financé une partie de la restauration de la cathédrale de Strasbourg, d’églises romanes dans le Perche et de certaines parties du château de Versailles. Un don d’un million d’euros de cette fondation a permis la création d’une salle dédiée à l’art islamique au musée du Louvre. En juin 2012, avec la participation de la présidente de la Fondation Mehriban Alieva et du cardinal Gianfranco Ravasi, un accord avait été signé au Vatican sur l’aide du Fonds pour la restauration des Catacombes romaines. Depuis, les relations entre les deux États n’ont cessé de se développer. https://actu.fr/normandie/mortagne-au-perche_61293/perche-des-subventions-venues-dazerbaidjan_5755463.html

[2] Une affirmation qui va naturellement plaire aux nouveaux dirigeants « dévots » des États-Unis.

[3] Peut-être une allusion à la période durant laquelle son père, successivement major-général, vice-président en 1964, puis  président en 1967 du KGB d’Azerbaïdjan et enfin  général de division, persécuta et réprima avec un grand zèle toutes les religions, dont l’Islam.

[4] A aucun moment, les Arméniens n’ont considéré ce conflit comme un antagonisme religieux. A l’inverse, c’est l’Azerbaïdjan, et son protecteur turc, qui a utilisé ce facteur en introduisant dans la région des combattants islamistes venus de Syrie et profité du soutien du Pakistan au nom de la solidarité islamique lors de la Guerre des 44 jours en septembre 2020. Plus récemment, c’est le « chef spirituel » des Musulmans du Caucase qui siège à Bakou qui a lancé un véritable appel au Jihad contre l’Arménie et le peuple arménien tout entier dans un discours haineux.

[5] Cette phrase ne constitue naturellement pas une revendication territoriale à l’égard de Arménie …

[6] Voir Nor Haratch https://norharatch.com/news/bakou-appel-subliminal-au-jihad-et-a-la-reconquete-de-lazerbaidjan-occidental/

[7] Durant ces années, on a vu

[8] Selon certaines sources, ils seraient près de 12 000.

[9] https://rsf.org/fr/pays/azerba%C3%AFdjan

[10] L’Université turco-allemande Türk-Alman Üniversitesi – Türkisch-Deutsche Universität  est une université publique établie conjointement par la Turquie et l’Allemagne. Son campus se situe à Istanbul, dans le district de Bezkoy, sur la rive asiatique du Bosphore.

[11] Voir l’intégralité de ce texte sur le site de l’Assemblée parlementaire des pays asiatiques : lhttps://www.asianparliament.org/uploads/Events/2025/1.%2015%20APA%20Plenary/Baku%20Declaration%20200225_250222_145016.pdf

Pachazadé et président des Mormons

Un extrait de l’intervention du « Chef spirituel » des Azerbaïdjanais à la conférence  « scientifique » consacrée à l’islamophobie

Les propos que nous reproduisons ici ne peuvent être considérés comme ceux d’un responsable religieux. Le racisme et la haine suintent de ces quelques phrases et on ne peut que s’étonner que des responsables de toutes les religions, y compris musulmans, continuent de fréquenter cet individu et lui serrer la main.

Le paragraphe « consacré » à l’Arménie et aux Arméniens

L’une des conséquences les plus graves de l’occupation de nos terres par l’Arménie pendant  30 ans est la destruction délibérée de notre patrimoine culturel et spirituel d’importance universelle, y compris de monuments liés à la religion musulmane. La destruction de monuments religieux et de cimetières musulmans dans les zones habitées par les Azerbaïdjanais dans l’Arménie mono-ethnique[1] est une manifestation évidente de haine envers la culture islamique.

Malgré cela, les centres religieux arméniens d’Etchmiadzine[2] et de Cilicie[3] continuent de répandre des calomnies et des diffamations dans le monde entier au sujet de la prétendue destruction de monuments religieux arméniens au Karabakh. Très éloignés de la nature pacifique du christianisme, les cercles religieux arméniens qui incitent à l’inimitié et à la confrontation et sont les porte-étendards du revanchisme, utilisent le Conseil œcuménique des Églises et le fanatisme chrétien au plan mondial, et tentent également d’attirer les pays musulmans et les organisations internationales de leur côté en faisant appel à eux.

La vérité est que pendant l’occupation arménienne, outre les mosquées, des églises ont également été détruites et leur origine falsifiée. L’une des conséquences amères de l’expulsion délibérée des Azerbaïdjanais de leurs terres ancestrales dans la région – nettoyage ethnique et déportations – a été que le chef de l’Administration des musulmans du Caucase en Azerbaïdjan occidental[4] [le Ghaziat], où se trouvent plus de 300 de nos mosquées et sanctuaires[5] a été contraint de interrompre ses activités.

Après cela, les exemples de culture matérielle et spirituelle appartenant à notre peuple dans ces terres ont été soumis au vandalisme. Récemment, la Direction des musulmans du Caucase a pris une décision historiquement importante : restaurer les activités des Ghazi d’Iravan lors d’une réunion du Conseil des Ghazi afin de raviver le pilier spirituel de notre existence nationale en Azerbaïdjan occidental. Nous sommes en faveur d’une coexistence pacifique[6].

Malheureusement, l’Église arménienne ne guide pas son peuple vers la paix, mais vers le revanchisme, sème la discorde inter-religieuse par des appels islamophobes et abuse du fanatisme chrétien pour sa propagande insidieuse anti-azerbaïdjanaise[7].

Les mosquées et les sanctuaires de toutes les religions, restaurés et élégamment reconstruits dans leur forme historique dans nos territoires libérés avec la plus grande attention de l’État azerbaïdjanais et les efforts précieux de la Fondation Heydar Aliev, dirigée par la première vice-présidente de notre pays, Mme Mehriban Alieva, sont une manifestation de l’état d’esprit multiculturel azerbaïdjanais[8].

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[1] Assertion d’un ridicule achevé lorsque l’on s’intéresse à la composition ethnique de l’Azerbaïdjan et à son évolution depuis les années 30 et en particulier depuis sa récente indépendance.

[2] Le Catholicossat de tous les Arméniens.

[3] Le Catholicossat de la Grande Maison de Cilicie dont le siège se trouve à Antélias, à 5 km au nord de Beyrouth.

[4] On notera que Pachazadé, comme Aliev, ne parle plus de « Zanguezour occidental » mais d’ « Azerbaïdjan occidental » ce qui en dit long sur les intentions de son pays.

[5] Nous attendons depuis des années la publication d’une liste documentée de ces sanctuaires. Tout récemment, un Youtuber azéri depuis la ville de Gandja [Gantzag] évoquait les « 400 mosquées azerbaïdjanaises d’Erevan » détruites par les Arméniens.

[6] Sans doute après avoir effacé l’Arménie de la carte et tué le dernier arménien.

[7] De son côté, le Cheikh-Ul-Islam ne manque jamais aucune occasion pour attiser les sentiments anti-arméniens dans tous les sommets musulmans auxquels il est invité.

[8] Quid des églises et monuments, dont ceux dédiés au souvenir des combattants de la Seconde guerre mondiale ?