Le 22 août, la première pierre a été posée pour une ligne ferroviaire dans la région orientale de la Turquie, qui constitue un élément clé du « Corridor de Zanguezour » – comme on l’appelle encore du moins en Turquie –, un axe stratégique visant à reconfigurer les liaisons dans le Sud-Caucase.

La ligne ferroviaire Kars-Iğdır-Aralık-Dilucu de 224 kilomètres est présentée comme un maillon essentiel du « Corridor », reliant l’Azerbaïdjan au Nakhitchevan.

« Ce projet constitue une étape importante dans la réalisation du Corridor de Zanguezour. Il est crucial non seulement pour la Turquie, mais aussi pour l’avenir de l’ensemble du Sud-Caucase et de l’Eurasie », a déclaré avec satisfaction le ministre turc des Transports et des Infrastructures, Abdülkadir Uraloğlu, lors de la cérémonie de pose de la première pierre dans la province orientale d’Iğdır.

Il a précisé qu’un financement étranger de 2,4 milliards d’euros avait été obtenu pour ce projet, qui selon lui devrait générer des revenus importants en devises pour la Turquie. « L’investissement total est estimé à environ 110 milliards de livres turques » (soit environ 2,278 milliards d’euros), a souligné le ministre, ajoutant que le « Corridor » devrait renforcer la coopération économique entre la Turquie, l’Azerbaïdjan et l’Arménie, tout en contribuant à la stabilité régionale.

Le président Recep Tayyip Erdoğan a également adressé un message souhaitant le succès de cette initiative.

Une fois les travaux achevés (en 2029), la ligne ferroviaire pourra transporter annuellement 5,5 millions de passagers et 15 millions de tonnes de marchandises.

On s’attend à ce que cette voie renforce l’intégration économique dans le Sud-Caucase et rende l’axe Est-Ouest – de Pékin à Londres – plus efficace, augmentant considérablement la capacité de transport de fret du « Corridor médian » par rail et par voie terrestre.