Une délégation américaine est arrivée à Erevan pour lancer les premières étapes du projet TRIPP (Trump Route for International Peace and Prosperity), sur lequel s’étaient entendus le Premier ministre Pachinian et le président Trump.
Cette semaine, le groupe américain doit évaluer avec les forces frontalières arméniennes les besoins en matière de renforcement de la sécurité aux frontières, une étape considérée comme le début de la réalisation du « Carrefour de la paix ».
Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan a précisé les délais et détails du projet dans une interview accordée à une chaîne de télévision polonaise.
Le ministre a indiqué que le processus préparatoire pourrait être achevé dans les prochains mois, après quoi la construction du chemin de fer devrait durer au moins deux ans. Il a également souligné que le projet ne se limitait pas au rail, mais englobait toutes les infrastructures — routes, pipelines, réseaux électriques — que les deux pays pourraient utiliser de manière mutuelle.
Cependant, en parallèle de ces développements positifs, Mirzoyan a confirmé que Bakou continue de poser des conditions préalables à la signature d’un accord de paix définitif.
Selon le président de la Commission des relations extérieures du Parlement, Sarkis Khandanian, la principale condition posée concerne une révision de la Constitution arménienne.
Concernant l’expression « corridor de Zanguezour », Khandanian a précisé qu’à la suite de l’accord trouvé à Copenhague entre les dirigeants des deux pays autour du terme TRIPP, « cette question peut désormais être considérée comme close ».
Le ministre Mirzoyan a également annoncé que l’Arménie et les États-Unis allaient créer une entreprise conjointe pour la mise en œuvre du projet TRIPP.
« Cette société conjointe sera le principal constructeur et exploitant de la Trump Route, et pourra également faire appel à des entreprises tierces pour la construction et la maintenance des chemins de fer, pipelines et réseaux électriques », a déclaré le ministre arménien des Affaires étrangères.
« Nous avons déjà entamé les discussions avec nos partenaires américains. Je pense que nous pourrons finaliser ce processus dans les prochains mois, après quoi les travaux commenceront », a-t-il ajouté.