Violation des droits humains en Azerbaïdjan – rapport Amnesty international

COMMUNIQUE DE PRESSE

Paris, 2 mai 2025 – L’édition 2025 du rapport La situation des droits humains dans le monde, publié par Amnesty International, dresse un constat alarmant : dans un contexte mondial marqué par la montée des autoritarismes, certains États ont adopté des mesures répressives systématiques pour réduire au silence les défenseurs des droits humains, les opposants politiques et les voix dissidentes, dans le seul but de renforcer leur pouvoir. L’Azerbaïdjan figure parmi ces pays, dans lesquels on observe une forte dégradation du respect des droits humains.

Selon Amnesty International, l’année 2024 a été marquée par une forte dégradation de l’état de droit et du respect des droits fondamentaux en Azerbaïdjan : censure, détentions arbitraires, répression des manifestations pacifiques, torture, répression contre les journalistes et les défenseurs des droits humains, ainsi que discriminations persistantes contre les personnes LGBTI.

Le rapport revient en particulier sur les conséquences dramatiques de l’offensive militaire azérie de septembre 2023, qui a provoqué l’exode forcé de 150 000 Arméniens du Haut-Karabakh vers l’Arménie. Amnesty International souligne que l’impunité est restée la norme pour les violations commises à l’encontre de la population arménienne du Haut-Karabakh. Par ailleurs, les Arméniens d’Artsakh n’ont toujours pas pu exercer leur droit au retour comme l’intime une ordonnance de la Cour Internationale de Justice du 22 février 2023, ce qui constitue une violation grave au droit international.

« Ce rapport, comme les précédents, établit clairement que l’État azerbaïdjanais a été – et demeure – une menace mortelle pour les Arméniens du Haut-Karabakh. Dans ce contexte, nous aurions attendu de l’Union européenne qu’elle se montre à la hauteur des principes qu’elle affiche. Or, son exécutif écarte volontiers les exigences démocratiques quand ses intérêts économiques le commandent. La visite de Kaja Kallas, vice-Présidente de la Commission européenne, en Azerbaïdjan la semaine dernière, en est une démonstration criante : loin de dénoncer les violations graves des droits humains, elle a choisi de saluer et d’intensifier la coopération commerciale et politique entre l’Union européenne et le régime de M. Aliev, auteur du déplacement forcé des Arméniens d’Artsakh » déclare Hovhannès Guévorkian, Représentant de l’Artsakh en France