Dîner annuel du CCAF en présence du ministre de l’Intérieur

 

Gérald Darmanin : « L’adversaire de l’Arménie et des Arméniens est aussi l’adversaire de la France »

Dans la soirée du mercredi 25 janvier, le traditionnel dîner du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France, CCAF, s’est déroulé dans les somptueux salons de l’Hôtel des Collectionneurs à Paris.

Comme l’année dernière, cette année encore, le président Macron n’était pas au rendez-vous. Une absence qu’il a expliquée par sa décision de ne plus participer aux dîners des différentes communautés. Il était représenté par le ministre de l’Intérieur et de l’Outre-mer, Gérald Darmanin, qui allait prononcer le discours officiel. À sa table avait également pris place une personnalité très proche des Arméniens, Gabriel Attal, ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargé des Comptes publics. Il est impossible d’énumérer toutes les personnalités de la classe politique française qui étaient présentes. Citons tout de même les noms de quelques-unes : Anne Hidalgo, maire de Paris, Xavier Bertrand, président de la région Haut-de-France, Georges Siffredi, président des Hauts-de-Seine, Eric Ciotti, président nouvellement élu des Républicains, Bruneau Retailleau, président des Républicains au Sénat, Olivier Faure, nouveau Secrétaire général du parti Socialiste, ainsi qu’un grand nombre de sénateurs, de députés, d’euro-députés, de maires et d’adjoints, d’élus des communes et des collectivités territoriales, d’anciens et d’actuels ambassadeurs, d’ecclésiastiques, de représentants d’autres communautés…

Comme pour les dîners de ces dernières années, le célèbre journaliste franco-arménien Charles Villeneuve était le maître de cérémonie de la soirée. Dans son discours d’ouverture, afin de commémorer la mémoire des soldats arméniens tombés en martyrs lors de la défense de l’Artsakh et de l’Arménie, et pour honorer leur héroïsme, il a invité le public à les applaudir. Les centaines de convives ont immédiatement répondu à l’invitation et ont exprimé leur respect avec un standing ovation.

Ensuite, Charles Villeneuve a donné la parole à la maire de Paris, qui a prononcé un discours assez long, exprimant son attachement et celui de la ville qu’elle dirige aux Arméniens, à l’Arménie et à l’Artsakh. Son discours a été suivi par ceux des coprésidents du CCAF Mourad Papazian et Ara Toranian. Puis Xavier Bertrand, et enfin au nom du Président de la République, Gérald Darmanin ont pris la parole. Ci-dessous quelques extraits du discours officiel du ministre de l’Intérieur :

« (…) Pour le gouvernement français, l’Azerbaïdjan est responsable du blocus du corridor de Latchine (Berdzor), ce qui est contraire à tous ses engagements internationaux. La Russie veut faire croire qu’elle joue le rôle de gardien de la paix et de protecteur du peuple d’Artsakh, mais elle est incapable de rétablir la libre circulation. Ne peut-il pas ou ne veut-il pas ? La question reste posée. Le corridor de Berdzor doit être rouvert immédiatement et la France va faire, en ce sens, tout son possible. (…) Et elle poursuivra ses efforts pour assurer le retour de tous les prisonniers arméniens détenus en Azerbaïdjan. (…) La France poursuivra également ses efforts dans la lutte contre la destruction du patrimoine arménien. (…) Concernant la défense des Français d’origine arménienne,… De toucher un Français d’origine arménienne serait toucher la France. Les adversaires de l’Arménie, des Arméniens sont aussi les adversaires de la France… »

En fin de soirée, selon la tradition, les médailles du CCAF ont été remises aux personnalités, aux « vigies » comme on les dénomme, qui se battent inconditionnellement pour la Cause arménienne, ou à un moment donné, contre telle ou telle menace à laquelle fait face le monde arménien. Cette année, ces prix ont été décernés à l’écrivain Sylvain Tesson, aux journalistes Franz-Olivier Giesbert et Jean-Christophe Buisson.

C.I.