Le 28 janvier, des extrémistes juifs ont tenté de grimper sur le toit du Patriarcat arménien et de descendre les drapeaux crucifère et de la République d’Arménie. En outre, une autre, une nouvelle attaque a été commise contre les Arméniens. Le père Aghan Gogtchian, chef du Secrétariat du Patriarcat arménien de Jérusalem, informe à ce sujet sur sa page Facebook.
Selon le père Aghan, en fin de soirée du 28 janvier, deux juifs extrémistes, sur leur destination du Mur des Lamentations, ont tenté de bloquer la circulation dans la rue du Patriarcat arménien, puis ils ont porté des coups à une voiture dans laquelle avaient pris place deux jeunes Arméniens passant par cette rue.
Les jeunes sont sortis de leur voiture et ont demandé poliment pourquoi ils tapaient sur leur voiture, en ajoutant qu’ils respectent les Juifs, mais en réponse l’un des agresseurs a répondu : « Vous n’avez pas de quartier ici. C’est notre pays, partez de notre pays. »
Le père Aghan écrit : « Et quand les jeunes Arméniens ont rétorqué : “ C’est aussi notre pays, notre maison est ici, nous sommes nés ici, nous n’avons nulle part ailleurs où aller ”, l’autre agresseur l’a aspergé à la figure à la bombe lacrymogène, avant de s’enfuir avec son compère. Les jeunes Arméniens ont tenté de les chasser afin de les remettre à la Police, mais l’effet du gaz lacrymogène ne leur a pas permis, et ils ont finalement préféré aller à l’hôpital pour les soins de celui qui a été aspergé.
Au sortir de l’hôpital, les jeunes Arméniens ont porté plainte auprès de la Police qui a trouvé les deux extrémistes juifs et les a arrêtés. L’un d’eux a été relâché à l’aube, l’autre ayant commis l’agression au gaz lacrymogène reste toujours interpellé.
Une heure après cet incident, au passage par la rue du Patriarcat arménien d’un autre groupe d’extrémistes juifs qui se dirigeait vers le Mur des Lamentations, quelques uns d’entre eux ont tenté de grimper sur le toit du bâtiment et de descendre le drapeau crucifère et celui de la République d’Arménie. Des jeunes Arméniens qui se trouvaient à ce moment devant le monastère arménien s’en apercevant des faits, ont empêché les assaillants. Ces derniers ont pris la fuite, mais sont revenus peu après, cette fois en plus petit groupe, mais cagoulés.
Ces extrémistes ont de nouveau tenté de provoquer une bagarre, ils ont de nouveau fait usage du gaz lacrymogène en direction des jeunes, ont insulté les Arméniens et se sont enfuis en direction du poste de Police. Les jeunes Arméniens les ont chassés, et quand ils ont vu qu’ils sont pourchassés, ont commencé à crier : “ Attaque terroriste, attaque terroriste ! ”
Les policiers, pensant que les appels à l’aide des extrémistes sont vrais, ont bloqué la route des jeunes Arméniens, avant de pointer leurs armes sur eux, ont roué de coups plusieurs d’entre eux et arrêté Kevork Kahkedjian qui a été accusé de charger un policier, ce qui ne correspond absolument pas à la réalité.
Kevork Kahkedjian a été gardé à vue pendant une nuit, le lendemain, le 29 janvier, avec l’intervention directe du patriarche de Jérusalem, Mgr Nurhan et la décision du tribunal, a été remis en liberté, tout en écopant d’une assignation à résidence de 20 jours. Mais, comme il souffrait de blessures, après l’intervention de l’avocat du monastère, la Police l’a autorisé à passer des examens médicaux. »
Rappellons que quelques jours plus tôt, les extrémistes juifs avaient attaqué un restaurant arménien à Jérusalem, cassé le mobilier, essayé d’agresser le personnel, ce à quoi fort heureusement ils n’étaient pas parvenus.
Le Ministère arménien des affaires étrangères exprime sa préoccupation
Vahan Hounanian, porte-parole du ministère des Affaires étrangères de la République d’Arménie, au sujet de ces événements, a envoyé le 30 janvier le post suivant sur son compte Twitter :
« Nous sommes profondément préoccupés par les récents actes de violence et de vandalisme qui ont visé les institutions religieuses chrétiennes à Jérusalem, y compris le Patriarcat arménien et les résidents arméniens de la Vieille Ville. »