Disparition de Jules Mardirossian

C’est avec une infinie tristesse que nous avons appris ce matin la mort de notre camarade Jules Mardirossian.
Né à Vienne en Isère le 21 mai 1938, Jules Mardirossian adhère à la Fédération Révolutionnaire Arménienne Dachnaktsoutioun en 1963 alors qu’il est déjà dirigeant de son mouvement de jeunesse la FRA Nor Seround et qu’il participera en 1965 à la création de l’Union des Etudiants Arméniens d’Europe.
Jules Mardirossian consacrera toute sa vie à la défense de la cause arménienne, qu’il a incarnée pendant près d’un demi-siècle. On lui doit la création en 1965 avec d’autres militants de la FRA du Comité de Défense de la Cause Arménienne (CDCA), dont il sera avec d’autres la figure de proue que ce soit à Genève auprès de l’ONU, au Parlement européen ou à l’Assemblée Nationale. Homme de convictions, infatigable débatteur, brillant orateur, parfait connaisseur de l’Histoire et des rouages de la diplomatie et de la politique française, il était un grand humaniste dont le nom sera à jamais associé au combat pour la reconnaissance internationale du génocide des arméniens.
Durant les 60 ans qu’il aura passé dans les rangs de la FRA Dachnaktsoutioun, Jules Mardirossian aura été de tous les combats de la Cause arménienne dans la Région Rhône Alpes mais bien au-delà, en France, en Artsakh ou en Arménie : création du premier monument dédié aux victimes du génocide arménien à Décines, adoption de la première rue du 24 avril 1915, création de la Maison de la culture arménienne de Décines (1977), création du magazine France Arménie (1982) et de Radio Arménie (1983), création du Centre National de la Mémoire Arménienne (2013) et du Mémorial lyonnais pour le génocide des Arméniens place Antonin Poncet (2006), création de France Karabakh (1991), création du CCAF dont il fut pendant de longue années le président pour la région Centre.
Au-delà de ce caractère visionnaire, Jules Mardirossian a inspiré et formé plusieurs générations de militants de la cause arménienne à qui il a insufflé l’envie de faire de ce combat, celui de toute une vie.
Désormais il n’est plus parmi ses camarades qui sont tous plongés dans une infinie tristesse. A sa femme Chaké, ses enfants Astrig, Tsorig et Séta, son frère Edouard, sa sœur Madeleine, ses amis et ses camarades, la FRA Dachnaktsoutioun adresse ses plus profondes condoléances.
Que la Terre te soit légère, camarade Jules.
FRA Dachnaktsoutioun pour l’Europe occidentale
9 février 2023, Paris