L’Église arménienne a fêté les saints Vartanides

En mai 451, lors de la bataille d’Avarayr, les princes arméniens et 1036 martyrs sont tombés pour la défense de la patrie, de l’Église arménienne et de la foi chrétienne. Ils sont parmi les plus grands Témoins de l’Église apostolique arménienne. Par leur martyre, ils ont confirmé la volonté de vivre et le droit à l’existence du peuple arménien. A partir de l’adoption du christianisme, l’Église a toujours été étroitement associée à la défense de la patrie. La guerre des « Vartanides » est l’expression la plus éclatante de cette union indéfectible de l’Église et de la nation arménienne.

Dans cette guerre menée contre les troupes perses, l’Église arménienne s’est tenue aux côtés des combattants sous la direction du Catholicos Hovsep [Joseph] et de Ghévond l’Ancien. La veille de la bataille, le clergé arménien a non seulement galvanisée l’armée à l’imitation des Macchabées, mais elle a également baptisé ceux qui ne l’étaient pas encore. L’historien Yéghiché [Elysée], présent lors de la bataille, relate ces événements dans son « Histoire des Vartanides » en ces termes : « Et ayant dressé un autel, ils célébrèrent la Divine liturgie. Ils préparèrent aussi un bassin, et comme il se trouvait des non-baptisés dans les rangs de l’armée, ils les baptisèrent durant toute la nuit. Au petit-matin, tous reçurent la communion ».

Lors de la fête des « Vartanides », au Saint-Siège d’Etchmiadzine et dans toutes les églises arméniennes, la Divine liturgie est célébrée en souvenir de cette grande victoire spirituelle.  La fête des « Vartanides » est aussi considérée comme une sorte de Toussaint puisque l’on honore à cette occasion tous ceux qui sont tombés lors de ce grand combat spirituel et dont le nom n’est connu que de Dieu. On fête aussi tous ceux dont le nom ne figure pas dans le calendrier dont les « Karékine ». C’est donc aussi la fête du Catholicos de tous les Arméniens.

Sahak SUKIASYAN