MUNICH – Pachinian, Aliev et Gharibashvili ont participé à une table ronde sur la question de la sécurité dans le Caucase du Sud

Dans le cadre de la conférence de Munich sur la sécurité, une table ronde sur la sécurité du Caucase du Sud a eu lieu le 18 février, avec la participation du Premier ministre arménien Nikol Pachinian, du président azerbaïdjanais Ilham Aliev et du Premier ministre géorgien Irakli Gharibashvili.

La secrétaire générale de l’OSCE, Helga Maria Schmid, a également pris part à la table ronde dirigée par le président du forum, l’ambassadeur Christoph Heusgen.

La réponse de Pachinian à Aliev: « Le terme Haut-Karabakh existe bel et bien, et Aliev a signé en dessous »

Au cours de la discussion, Aliev a affirmé que le terme « Haut Karabakh » est dépassé et ne devrait pas être utilisé. En réponse à cette affirmation, Pachinian a déclaré : « Le terme Haut-Karabakh existe et elle est bel et bien inscrit dans l’accord tripartite du 9 novembre 2020, signé également par Ilham Aliev. Il y est mentionné aussi le terme Corridor de Latchine, qui ne devrait pas être sous le contrôle de l’Azerbaïdjan. »

« Ce corridor est fermé depuis 70 jours, et malheureusement, nous avons une crise humanitaire au Haut-Karabakh. De plus, il y a une crise énergétique, car l’électricité et l’approvisionnement en gaz du Haut-Karabakh sont interrompus. Au cours des 70 derniers jours, l’approvisionnement en gaz du Haut-Karabakh a été interrompu à 10 reprises. C’est un problème auquel il faut s’attaquer », a poursuivi le Premier ministre arménien.

Il a ajouté qu’il y avait des règles claires concernant le corridor de Latchine dans l’accord tripartite du 9 novembre 2020 et qu’il y est mentionné qu’il est du devoir de l’Azerbaïdjan et des soldats de la paix de la Russie d’assurer la libre circulation dans ce couloir, mais actuellement nous assisstons à tout le contraire.

Le Premier ministre a souligné que la communauté internationale devrait garder cette situation au centre de son attention, car si elle continue, des conséquences humanitaires irréversibles pourraient survenir pour les Arméniens vivant au Haut-Karabakh.

Pachinian a également répondu à l’affirmation d’Aliev selon laquelle le couloir de Latchine n’est pas bloqué. Le Premier ministre arménien a rappelé que les « écologistes » azerbaïdjanais avaient semé la terreur auprès des enfants arméniens, dans le bus qui les ramenait d’Arménie. « Et ce fut la dernière tentative des Arméniens de passer par le couloir de Latchine », a souligné le Premier ministre arménien.

Enfin, répondant à la déclaration d’Aliev selon laquelle les Arméniens ont détruit 65 des 67 mosquées du Haut-Karabakh, Pachinian a déclaré : « On a l’impression que l’Azerbaïdjan veut donner un caractère religieux au conflit. En 2017, de nombreuses mosquées en Azerbaïdjan ont été détruites afin de construire d’autres bâtiments à leur place. Pendant les années soviétiques, plus de 1 500 mosquées ont été détruites en Azerbaïdjan, et ce n’est pas aux Arméniens du Haut-Karabakh de payer le prix de l’époque soviétique. »

Aliev : « Nous sommes prêts à négocier avec les représentants de la communauté arménienne du Karabakh, si l’oligarque criminel Vardanian quitte nos terres »

S’exprimant à la fin de la table ronde, Aliev a déclaré : « Nous sommes prêts à négocier avec les représentants de la communauté arménienne du Karabakh, comme je l’ai dit à mon collègue arménien (à savoir, Pachinian) devant le Secrétaire d’État américain Blinken aujourd’hui, uniquement à la condition que le citoyen russe, oligarque criminel, blanchisseur d’argent en Europe, Vardanian quitte notre terres. »

« NH » – Comment faut-il interpréter de tels propos venant d’un individu qui a atteint le sommet de son art en matière de l’absurde? Parmi les quatre qualificatifs qu’il attribue à Ruben Vardanian, à l’exception de « citoyen de Russie » , les trois autres, criminel, oligarque et blanchisseur d’argent, lui collent à la peau, sans oublier bien sûr sa principale « qualité » de dictateur.

En tout cas, cette nouvelle condition avancée par Aliev qui demande le départ de Vardanian est en soi une victoire pour les Arméniens d’Artsakh. Parce que, cela signifie que tous les complots jusqu’à présent mis en place par Bakou dans l’objectif de vider l’Artsakh de sa population arménienne ont été avérés vains et que maintenant pour arriver à cette fin infamante ils essaient de jeter cette étincelle dans les Arméniens d’Artsakh, avec l’espoir de déclencher des discordes et de la division.