Une session plénière du gouvernement d’Artsakh s’est tenue le 23 février sous la présidence d’Araïk Haroutunian.
Le chef du pays a présenté la situation militaro-politique et socio-économique créée dans la République à la suite du blocus de l’Artsakh par l’Azerbaïdjan, les mesures prises par les autorités pour résoudre les problèmes qui se posent.Lors de la réunion, Haroutunian a également publié le décret sur la destitution de Ruben Vardanian du poste de ministre d’État. Il a hautement apprécié les efforts de Vardanian à la fois en termes d’amélioration de la vision de l’Artsakh auprès de la communauté internationale et de résolution de nombreux problèmes internes pendant le siège.
« Pendant toute cette période, Ruben Vardanian et moi-même avons suivi ensemble, quotidiennement les événements et les développements qui se déroulent à la fois en Artsakh et dans le monde extérieur, et nous avons toujours échangé des idées sur les solutions à la situation créée. Je suis reconnaissant à M. Vardanian pour le fait qu’il a toujours essayé de partager autant que possible la responsabilité avec moi dans les relations d’amitié et de partenariat et qu’il n’a pas essayé de me la faire porter en se référant aux normes constitutionnelles. Mais d’autre part, il a également abordé avec conscience et compréhension l’étendue de ma responsabilité personnelle dans la situation créée en Artsakh et tous les problèmes qui en découlent », a souligné Haroutunian, ajoutant que le poste de ministre d’État avait été proposé au procureur général Gourguen Nersissian, compte tenu des qualités professionnelles et humaines de ce dernier.
Le président a informé que tous les organes exécutifs seront dans la sphère de coordination du nouveau ministre d’État, à l’exception des organes de pouvoir et du ministère des Affaires étrangères.
Araïk Haroutunian s’est adressé à la session gouvernementale avec un message, qui peut être lu dans son intégralité par le lien suivant : www.http://president.nkr.am/am/news/consultations/5726/?fbclid=IwAR0lSrc_y-Bf1EC7z714-5nPLz1WSs-eDdquOEoaFtzYXDVT682 -G0NBLtY
Les trois factions de l’opposition au parlement n’ont pas participé à la session du gouvernement à titre de protestation : le parti « Ardaroutiun » (« Justice »), la FRA Artsakh et le parti démocratique d’Artsakh, qui avaient publié la veille une déclaration commune où il était mentionné que ces derniers temps, des facteurs d’influence externes sont devenus de plus en plus actifs dans la vie politique interne de l’Artsakh et dont l’objectif est de briser la volonté du peuple artsakhiote de se battre pour son avenir.
Davit Gasparian, le chef de la faction « Ardaroutiun » à l’Assemblée nationale, a déclaré qu’en ne participant pas à la session du gouvernement, ils ont envoyé un message aux autorités pour souligner que les événements qui se déroulent aujourd’hui en Artsakh sont dangereux et qu’il faut s’abstenir des démarches qui peuvent secouer l’Artsakh.
« Les décisions des autorités et l’ordre du jour de la session plénière de l’Assemblée nationale d’aujourd’hui (23 février) ne reflètent pas les événements qui se déroulent en Artsakh actuellement. Le parlement d’aujourd’hui ne reflète pas l’état d’esprit du peuple et ne jouit pas de sa confiance. Aujourd’hui ce n’était pas le bon moment de discuter de ces questions. Par notre décision [de ne pas participer à la session], nous avons montré aux habitants de l’Artsakh que nous partageons leurs préoccupations », a déclaré Gasparian.
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“NH” – On ne peut que regretter une décision aussi malheureuse. On sait qu’Aliev a évoqué ces derniers jours à plusieurs reprises le cas de Ruben Vardanian, en laissant croire que la présence de ce dernier en Artsakh était le seul obstacle au dialogue avec les “représentants de la communauté arménienne du Karabakh”, selon ses propres termes.
Espérons que les autorités de l’Artsakh, ou pour être plus complet, la partie arménienne, lors des négociations derrière les portes closes, aient au moins eu des garanties fiables, et n’aient pas cédé à l’appel du “chant des sirènes” d’Aliev.