Au deuxième jour de sa visite à Syunik, le 30 mars, le président du Conseil régional Auvergne-Rhône Alpes, Laurent Wauquiez, a rencontré le ministre des Affaires étrangères de la République d’Artsakh, Sergueï Ghazarian, à Erevan. Lors de la conférence de presse tenue après la réunion, il a déclaré qu’il ne considérait pas la réaction de la communauté internationale comme appropriée face aux atrocités azerbaïdjanaises. Il a jugé nécessaire d’appliquer des sanctions contre le régime d’Aliev.
« Ce qui se passe en Artsakh n’est pas normal, la réaction de la communauté internationale n’est pas adéquate à ce qui se passe ici. Les 40 membres de notre délégation ont été témoins de la réalité sur place à Syunik. Certaines parties du territoire souverain de l’Arménie que nous avons visitées, le lendemain, ont été occupées par les forces azerbaïdjanaises », a-t-il déclaré.
Lors de la conférence de presse, Laurent Wauquiez a déclaré que le sort de l’Artsakh est étroitement lié au sort de Syunik, et Syunik est la clé de l’intégrité de l’Arménie.
« C’est pourquoi nous avons décidé de conclure un accord de coopération entre notre région et la région de Syunik. L’accord a été signé dans un lieu très symbolique, le monastère de Tatev. La coopération concerne les soins de santé, l’agriculture et l’éducation. Aussi, j’ai déclaré que quiconque attaquera Syunik aura attaqué ma région », a souligné Wauquiez.
Il a également exprimé son admiration pour le peuple d’Artsakh. « Je ne connais aucun autre coin de la planète, où 120 000 personnes sont complètement encerclées, je ne me souviens d’aucun coin du monde, où ce genre de barbarie a eu lieu », a-t-il déclaré.
« Ce n’est pas un différend entre deux États, où les frontières ne sont pas claires, c’est un mépris total des droits de l’homme protégés par tous les accords internationaux, une volonté de détruire une nation, sa culture, son histoire, sa mémoire. S’il est vrai que c’est le combat de l’Arménie, le combat de l’Artsakh, il est vrai aussi que c’est un combat pour toutes les valeurs, la civilisation et la démocratie. Vous protéger, c’est protéger toutes ces valeurs », a conclu Wauquiez.
