Un premier cas de parrainage d’un prisonnier de guerre
Le 13 avril, le vice-ministre arménien des Affaires étrangères Paruyr Hovhannissian a reçu la délégation conduite par le maire de Lyon, Grégory Doucet.
En accueillant les invités, le vice-ministre a souligné les liens privilégiés et la coopération efficace entre les villes d’Erevan et de Lyon, qui a une place importante dans les relations franco-arméniennes. Il a exprimé sa gratitude à Grégory Doucet pour avoir organisé l’an dernier dans la ville qu’il dirige le quatrième forum franco-arménien de coopération décentralisée et pour avoir accueilli les représentants des administrations territoriales arméniennes.
Hovhannissian a présenté les défis actuels dans la région et les efforts continus de l’Arménie pour établir la paix. Se référant aux actions offensives de l’Azerbaïdjan, à l’aggravation de la crise humanitaire en Artsakh à la suite du blocus illégal du corridor de Berdzor et aux opérations militaires de la partie azerbaïdjanaise près du village de Tegh le 11 avril, le vice-ministre a déclaré que Bakou avait tendance à perturber complètement la stabilité du Caucase du Sud et les efforts pour instaurer la paix. Dans ce contexte, il a souligné l’impératif d’envoyer une mission internationale d’enquête dans le corridor de Berdzor et a souligné l’importance de faire appliquer la décision de la Cour internationale de justice du 22 février.
La Municipalité de Lyon parraine le prisonnier de guerre Grigor Saghatelian
A l’issue de la rencontre, à l’initiative de la partie française et avec la médiation du ministère arménien des Affaires étrangères, une rencontre s’est tenue entre le maire de Lyon et Seyran Saghatelian, le père de Grigor Saghatelian, un prisonnier de guerre arménien détenu illégalement en Azerbaïdjan.
A cette occasion, pour la première fois, une municipalité – et celle d’une grande ville européenne comme Lyon – a parrainé un prisonnier de guerre, à savoir Grigor Saghatelian.
L’idée d’une telle campagne vient de trois ONG : le Centre COVCAS, Hyestart et l’Observatoire d’arménophobie, qui font appel aux municipalités européennes, aux collectivités territoriales, aux personnes morales ou aux ONG de parrainer des prisonniers de guerre.
Elles expliquent le motif de leur initiative :
« Parrainer un prisonnier de guerre, c’est le protéger des traitements cruels, inhumains ou dégradants auxquels il est systématiquement soumis lorsqu’il est emprisonné dans un pays à bas niveau de libertés et de droits universels.
Cette campagne de solidarité a pour objectif le rapatriement des prisonniers de guerre arméniens qui restent abusivement détenus par l’Azerbaïdjan – l’un des pays les plus mal classés au plan mondial dans le domaine des libertés et des droits universels, – soupçonné de s’en servir comme des otages et éléments de chantage pour obtenir toujours plus de concessions de la part de l’Arménie et de l’Artsakh. »