Lundi 24 avril, sur la place du Canada, à Paris, un hommage a été rendu par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin qui représentait le Président de la République, et la maire de Paris, Anne Hidalgo aux 1,5 million de victimes du génocide des Arméniens.
Sous le regard silencieux de plusieurs milliers d’Arméniens venus se recueillir auprès de la statue de Komitas, des gerbes de fleurs ont été déposées par les élus et représentants des organisations arméniennes de France.
Gérald Darmanin est revenu longuement sur la journée du 24 avril 1915, qui a marqué le début du Génocide avec l’assassinat de 600 notables arméniens à Constantinople. « Ce 24 avril doit nous rappeler que trop de sang a été versé, que le peuple arménien a souffert », a déclaré le ministre. Rappelant le sujet régulier du conflit avec l’Azerbaïdjan, il a appelé à un retour de la paix : « Les armes et les barbares qui les manient doivent se taire et doivent être condamnées après avoir été pourchassées. »
Le ministre s’est engagé à « protéger tous les Arméniens, tous les symboles de l’Arménie en France. »
De son côté, la maire de Paris a promis d’apporter son soutien à l’Artsakh, qui se trouve « dans une situation catastrophique » a-t-elle souligné.
Ont également pris la parole les co-présidents du CCAF, Ara Toranian et Mourad Papazian. Ils ont tous les deux mis l’accent sur la volonté de l’Azerbaïdjan et de la Turquie de parachever le Génocide « commencé » il y a 108 ans, dans l’Empire ottoman, en évoquant la politique arménophobe, belliqueuse de Bakou, qui bénéficie de l’appui indéfectible d’Ankara. Ils ont longuement évoqué la situation désastreuse créée surtout en Artsakh, mais aussi sur les territoires souverains de l’Arménie mettant face à une menace existentielle les populations arméniennes.
À la fin des discours, a débuté, de la place du Canada, le traditionnel défilé du 24 avril qui s’est terminé dans les jardins du Trocadéro, parcours imposé, cette année, par la Préfecture de Paris.