« Once Again: Aznavour » est un ballet théâtral exceptionnel qui a été présenté pour la première fois en France, retraçant la vie et la carrière de Charles Aznavour à travers la danse et ses plus grandes chansons au Théâtre Bobino à Paris du 18 au 20 juillet dernier.

Créé par le Petrossian Theatre et le Los Angeles Ballet, plus de 30 artistes sur scène incarnaient les étapes marquantes de la vie d’Aznavour, de son enfance à son apogée, en fusionnant différents styles de danse moderne et contemporaine sur la musique de ses chansons emblématiques comme La Bohème, Hier encore, Emmenez-moi, La Mamma, etc.

L’hommage, sans narration verbale ni aspects de biographie traditionnelle, misait sur l’émotion du corps et de la musique pour exprimer la densité du parcours d’Aznavour, s’adressant particulièrement aux amateurs de danse et aux admirateurs de l’artiste.

Ce spectacle proposait une expérience immersive, chorégraphique et musicale, rendant hommage à l’homme derrière la légende de la chanson française, Charles Aznavour.

L’accent était mis sur l’émotion, la mémoire collective et la force corporelle, offrant un spectacle à la fois visuel, chorégraphique et musical.

L’originalité du spectacle résidait dans ce croisement entre la danse contemporaine, le patrimoine musical et l’absence totale de narration classique, pour créer un hommage vivant et sensoriel à Charles Aznavour.

Chaque tableau dansé illustrait une période ou un moment fort de la trajectoire du chanteur : Les débuts d’Aznavour, son éveil artistique et familial, étaient suggérés dans une ambiance d’enfance marquée notamment par l’influence de l’Arménie et le rêve d’ascension artistique.

L’inspiration et l’empreinte de rencontres déterminantes (comme celles avec Piaf, Sinatra ou Fred Astaire) étaient évoquées dans les pas des danseurs, sans figuration biographique directe mais plutôt dans une transmission d’émotions et d’atmosphères propres à chaque étape de sa vie.

Une sélection de ses chansons phares – La Bohème, Hier encore, Emmenez-moi, Les Deux guitares, La Mamma – entre autres – portait le rythme du ballet, chaque séquence proposant une interprétation chorégraphique évocatrice du texte, de la mélodie et du contexte émotionnel de l’œuvre.

La fusion des corps et la diversité des styles de danse servaient à illustrer la « vie cabossée et lumineuse » d’Aznavour, ses combats, ses espoirs et ses succès. Par l’énergie, la grâce ou la gravité des mouvements, le spectacle transmettait, en gestes, les moments charnières, les ruptures et les grandes victoires de l’artiste.

Le résultat était un hommage sensible et bouleversant porté par la puissance du langage corporel, qui plongeait le spectateur dans une expérience artistique immersive, tout en respectant la richesse et la complexité du parcours d’Aznavour.

En résumé, la danse devenait le langage unique qui retraçait la vie d’Aznavour : elle faisait fusionner la musique et le corps pour rendre visibles ses luttes, ses réussites et ses rêves, tout en préservant la dimension sensible, universelle et profondément humaine de son parcours.

Environ 2 500 personnes, en plein mois de juillet, sur trois jours ont assisté à ce magnifique spectacle qui en a fait pleurer plus d’un, et qui restera gravé dans la mémoire de chacun.

Schanth Vosgueritchian