« Le discours d’Aliev est une nouvelle manifestation claire de la préparation de la prochaine agression »

Le communiqué du ministère des Affaires étrangères d’Arménie

Le ministère arménien des Affaires étrangères a répondu aux allégations et déclarations belliqueuses du président azerbaïdjanais lors du sommet extraordinaire des chefs d’État de l’« Organisation des États turciques ». Ci-dessous le message du ministère :

« Le 16 mars, le discours du président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliev, lors du sommet de l’“Organisation des États turciques”, a été une nouvelle manifestation claire des revendications territoriales contre la République d’Arménie et de la préparation d’une nouvelle agression.

En présentant le territoire souverain de la République d’Arménie sous le nom imaginaire d’“Azerbaïdjan occidental”, le président azerbaïdjanais viole non seulement la Charte des Nations Unies, la Déclaration de la Conférence générale des Nations Unies sur les principes du droit international des relations de bon voisinage et de coopération entre États, la déclaration d’Almaty, mais aussi la déclaration de Prague et les obligations assumées par les déclarations de Sotchi, auxquelles il fait référence dans son discours.

L’Azerbaïdjan entrave continuellement le retour des réfugiés et des personnes déplacées vers le Haut-Karabakh et les régions adjacentes, tout en déclarant qu’il se prépare à repeupler [par des Azerbaïdjanais] les territoires qui sont passés sous son contrôle à la suite de la déportation des Arméniens du Haut-Karabakh.

Violant essentiellement toutes les dispositions de la déclaration tripartite du 9 novembre 2020, le président azerbaïdjanais entrave le processus d’ouverture des communications régionales en admettant lui-même des propos fictifs sur les couloirs.

La rhétorique belliqueuse du dirigeant azerbaïdjanais vise à perturber complètement les efforts ayant pour objectif d’établir la stabilité dans le Caucase du Sud et à recourir à l’usage de la force à grande échelle contre le territoire souverain de la République d’Arménie et le Haut-Karabakh. De plus, le langage offensant utilisé contre les Arméniens du Haut-Karabakh, qui s’accompagne d’actions visant à créer une catastrophe humanitaire sur le terrain, montre la politique non dissimulée de nettoyage ethnique de l’Azerbaïdjan au plus haut niveau.

De plus, exprimer de telles thèses provocatrices à Ankara vise non seulement à saper les négociations de paix en cours entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, mais aussi à inhiber l’élan positif dans le processus de normalisation des relations arméno-turques.

Tous les partenaires intéressés par la stabilité et la paix de la région doivent immédiatement évaluer la politique du président azerbaïdjanais et prendre des mesures actives pour éliminer les violations du droit international par l’Azerbaïdjan et exclure les manifestations de l’usage de la force. »