Dans la soirée du 13 avril, les forces armées azerbaïdjanaises ont ouvert le feu en direction de la localité de Khnatsakh dans la région de Syunik, endommageant la Maison de la Culture du village.
Le ministère de la Défense d’Arménie a indiqué qu’il n’y avait pas de victimes et a appelé la partie azerbaïdjanaise à enquêter sur ces tirs et à fournir une explication publique à ce sujet.
En réponse à cette information publiée par Erevan, le ministère de la Défense d’Azerbaïdjan a déclaré : « Nous réaffirmons que les soldats de l’armée azerbaïdjanaise ne tirent jamais sur des civils ou des installations civiles. Notre armée prend des mesures appropriées uniquement en réponse aux provocations des forces armées arméniennes qui tirent sur nos positions. »
Le 14 avril, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré lors d’un point presse à son arrivée à la réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Luxembourg : « S’agissant de l’Azerbaïdjan, je suis très préoccupé par la montée des tensions à la frontière. Je souhaite que la mission européenne déployée sur place puisse se démultiplier pour être en capacité d’observer et de contenir ces tensions. Le traité de paix doit désormais être signé et les détenus arbitraires, les prisonniers, doivent être libérés. »
Le même jour, en réaction aux déclarations du ministre français, Bakou a accusé Paris d’être « hypocrite », affirmant que « fournir des armes létales à l’Arménie ne sert pas la paix ».
Dans un message publié sur son compte X, le porte-parole du ministère azerbaïdjanais des Affaires étrangères, Aykhan Hadjizade, a déclaré concernant la signature d’un traité de paix : « La signature du traité et l’instauration d’une paix durable dans la région nécessitent l’élimination des revendications territoriales envers l’Azerbaïdjan dans la Constitution arménienne et, en particulier, la cessation de l’ingérence étrangère de la France, qui contribue à la déstabilisation de la situation dans la région. »
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